Chômage : comment calculer ses droits quand on est cadre ?

Chaque année, de nombreux cadres changent de poste et en profitent pour relancer leur carrière, trouver des missions qui leur conviennent mieux ou pour se lancer dans de nouveaux projets. Mais changer de poste s’accompagne le plus souvent d’un moment de battement.

Il n’est pas rare de se retrouver un ou deux mois, voire plus, sans revenus. Il est alors indispensable de calculer correctement ses droits au chômage pour faire face à une perte de revenus. Conseils et explications.

Les conditions préalables pour bénéficier du chômage lorsqu’on est cadre

Certaines conditions doivent être réunies pour bénéficier des allocations chômage :

• Il faut avoir été salarié au moins quatre mois et avoir travaillé au moins 88 jours (ou 610 heures) au cours des 24 derniers mois
• Il faut avoir perdu involontairement son travail (licenciement, fin de CDD) ou avoir procédé à une rupture conventionnelle
• Être en recherche active d’emploi ou suivre une formation dans le cadre de votre projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) ou financé par votre compte personnel de formation (CPF).

Calculer ses allocations de retour à l’emploi lorsque l’on est cadre

Les cadres doivent effectuer les mêmes démarches et remplir les mêmes conditions que les autres salariés pour bénéficier et percevoir ses allocations de retour à l’emploi. Cependant, le calcul des droits est légèrement différent.

En effet, depuis le 1er novembre 2019, les employés qui gagnaient, en moyenne, un salaire de 4500 euros brut par mois se voient appliquer un coefficient de dégressivité de 0,7 à l’issue du 6e mois d’indemnisation. Ainsi, ce coefficient de dégressivité sera à retirer de l’allocation de retour à l’emploi que vous touchez en temps normal.

Pour rappel, lorsque l’on perd son emploi, et que l’on est éligible à l’ARE, le montant de l’aide perçue est égal à la somme la plus élevée entre ces deux manières de calcul :

• L’équivalent de 57 % du salaire journalier de référence
• L’équivalent de 40,40 % du salaire de référence + 12,12 euros fixe par jour

À noter que ce montant ne peut dépasser un plafond supérieur à 75 % de votre ancien salaire journalier.

Cependant, de nombreux autres paramètres entrent en compte dans le calcul de son chômage, comme c’est le cas d’un arrêt maladie ou d’un accident de travail. Pôle Emploi se chargera alors de calculer le montant de vos ARE en fonction des informations que vous lui transmettrez.