Vivre de sa passion avec l’esport
Double champion du monde du jeu Dota 2, Sébastien Debs est l’un des plus grands joueurs de l’esport français. En 2021, il prend sa retraite de joueur professionnel de jeu vidéo. Dans ce Speak Up, il nous raconte son parcours.
22 septembre 2022 · Temps de lecture : 1 min
Plus connu sous le nom de Ceb, Sébastien Debs est un ancien joueur professionnel esport. Son jeu vidéo de prédilection ? Dota 2, un jeu de bataille en ligne multijoueurs. En 2018 et en 2019, il remporte avec son équipe OG le championnat du monde de ce jeu.
Des débuts de carrière difficiles
Comme beaucoup de joueurs professionnels, Sébastien Debs commence sa carrière en tant qu’amateur. Il s'entraîne et participe à plusieurs compétitions tout en étant étudiant en école de commerce. C’est à la fin de ses études qu’il fait le choix de se consacrer pleinement à sa carrière d’esportif et passe joueur professionnel en 2011. Mais les débuts sont très difficiles. Commence alors, une longue période très compliquée pour lui : « j’essayais de gagner un peu d’argent, je m’endettais auprès de copains pour payer les billets afin d’aller aux compétitions en Suède ou en Ukraine ».
Une professionnalisation en évolution
A l’époque où il a commencé, la professionnalisation du jeu vidéo était encore peu reconnue auprès du grand public. Sébastien Debs se souvient du décalage entre son entourage et son ambition sur son activité : « quand je parlais de faire du jeu vidéo à haut niveau, ça ne paraissait pas très sérieux ».
Même si certains grands tournois internationaux proposent désormais des prix à plusieurs millions d’euros, tous les joueurs professionnels ne vivent pas de leur passion à leurs débuts. Les premiers salaires de Ceb étaient par exemple d’environ 200 dollars. Aujourd’hui, le secteur du jeu vidéo se structure de plus en plus, les sponsors s’accumulent et les équipes pro se développent.
Un secteur économique croissant
A l’échelle mondiale, le marché est désormais estimé à 2,96 milliards en 2022. Une croissance qui économiquement se traduit par la création de nombreux nouveaux métiers. « Dans un club d’esport, on fait du marketing, de la communication, du management, branding, c’est peut-être aujourd’hui un des rares secteurs où il y a plus d’offres que de demandes » analyse l’ex-joueur professionnel. En France, la filière bénéficie de nombreux investissements et compte près de 189 joueurs professionnels. Alors comment vivre de sa passion avec l’esport ? « Faut tenir bon et être résilient » conseille le double champion du monde.
Cet article vous a-t-il aidé ?