Le restaurateur d’œuvres d’art redonne vie à des objets d’art anciens ou abîmés. Meubles, tableaux, vitraux, sculptures, livres, tapisseries... Autant d’objets et de techniques dans lesquelles le restaurateur peut se spécialiser.
Historien, artiste, scientifique, le restaurateur d’œuvres d’art a pour objectif de rendre son aspect initial à un objet d’art. Scientifique, enquêteur, artiste, il a plus d’une corde à son arc ! La spécialité du restaurateur d’œuvres d’art détermine en grande partie l’éventail de ses responsabilités.
En effet, les techniques employées diffèrent selon le type d’objet que l’on confie au restaurateur. Mais le processus de travail est souvent le même. Tout commence par une étude en profondeur de l’objet à restaurer : de quelle époque date-t-il ? À quoi servait-il ? À qui était-il destiné ? Quels matériaux, quels outils et quelles techniques ont été utilisés ? Pour un tableau, par exemple, le restaurateur va étudier les matériaux (cadre, canevas), les couleurs, et les techniques de l’artiste. Pour un meuble, il se penchera sur la nature du bois, sur les techniques de teintures de la tapisserie, etc.
Voilà pourquoi le restaurateur travaille souvent de concert avec des historiens d’art, des conservateurs de musée ou des scientifiques. Une fois le diagnostic établi, il applique les traitements appropriés à l’œuvre. Il garde toujours à l’esprit l’intégrité physique, historique et esthétique de l’œuvre. Ce travail d’orfèvre peut prendre des mois, voire des années, pour une seule et même œuvre. Le restaurateur d’œuvres d’art travaille le plus souvent dans un atelier, mais s’il est spécialisé dans la pierre, par exemple, il peut aussi travailler en plein air quand il restaure un monument.
Il peut être salarié (dans un musée, une galerie d’art, etc.) ou indépendant (il répond alors aux commandes de ses clients). Dans un musée, il travaille parfois en présence du public. Il est alors aussi en contact avec les conservateurs et directeurs de musée, les historiens de l’art et ses collègues. S’il travaille en indépendant, il est toujours en contact avec ses clients et avec d’autres professionnels.
Fun fact
On ne parlera jamais assez de la responsabilité qui pèse sur les épaules d’un restaurateur d’œuvres d’art. S’il y avait un concours des « pires restaurations au monde », l’Espagne tiendrait peut-être le haut du tableau, après avoir fait la une des journaux plus d’une fois... En 2012, une peintre amateur près de Saragosse a décidé de restaurer l’Ecce Homo de Elías García Martínez, pour la plus grande joie des réseaux sociaux... Et en 2020, c’est au tour de l’Immaculée conception de l’Escorial de Murillo d’être la victime des restaurateurs espagnols... Bref, méfions-nous des restaurateurs amateurs !
Les compétences techniques
Les compétences soft
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