Entretien : 6 questions pièges et comment y répondre
Lors d’un entretien avec un recruteur, certaines questions sont plus délicates que d’autres. On vous aide à décrypter celles qui peuvent poser problème, et surtout à y répondre sans faire d’impair.
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« Vous recevez quatre propositions d’embauche, laquelle choisissez-vous ? »
Ce que cherche le recruteur
Cette question permet au recruteur de visualiser où vous en êtes dans votre réflexion sur votre parcours professionnel. Et donc votre niveau de maturité. Si vous êtes incapable de répondre à cette question de manière cohérente, voici la seule et unique conclusion que le recruteur en tirera : vous avez postulé à cette offre par hasard et vous n’êtes pas motivé.
La deuxième question sous-jacente est celle-ci : « Est-ce que ce que nous vous proposons correspond réellement à ce que vous recherchez ? ». Si vous passez un entretien pour un poste dans une toute petite entreprise, évitez donc de citer comme premier critère « la renommée de l’entreprise ».
Ce que vous pouvez répondre
Un des critères les plus importants pour un recruteur est la motivation du candidat ou de la candidate. On vous conseille évidemment de répondre que l’entreprise au sein de laquelle vous postulez fait partie de vos priorités. Mais il faut pouvoir le justifier.
Cette réflexion se fait en amont de toute recherche de stage ou d’emploi, et vous permet de mieux cibler vos candidatures. Prenez 5 secondes pour y penser, savez-vous exactement quoi répondre à cette question ? Quels critères prendriez-vous en compte au moment de choisir entre deux offres de stage ? Quelle importance accorderiez-vous à chacun d’entre eux ?
« Pouvons-nous poursuivre cette conversation en anglais (ou toute autre langue) ? »
Ce que cherche le recruteur
Si le recruteur vous pose cette question, c’est qu’à moment ou à un autre, vous avez laissé entendre que vous aviez un niveau suffisant dans cette langue pour assurer une conversation.
Ce que vous pouvez répondre
La pire réponse que vous pouvez donner à ce moment-là est un simple non sous prétexte que « Là, comme ça, ce n’est pas facile, je ne me suis pas préparé.e. »
Il ne vous reste donc que deux options. Soit vous assurez, parce que vous avez effectivement un très bon niveau dans cette langue. Félicitations. Soit vous balbutiez un peu et vous faites quelques fautes de grammaire ou de langue mais vous essayez quand même. Dans tous les cas, allez-y ! Le recruteur peut tout à fait comprendre que vous soyez sous le coup du stress et vous le pardonnera plus facilement que si vous ne faites même pas l’effort d’essayer.
Morale de l’histoire : ne mentez jamais sur votre CV. Tout ce que vous dites est vérifiable, et est susceptible d’être vérifié par un recruteur un peu plus pointilleux que les autres.
« Pourquoi avez-vous choisi de suivre cette formation ? »
Ce que cherche le recruteur
Si vous êtes étudiant ou jeune diplômé, vous êtes susceptible d’être confronté à cette question. L’objectif du recruteur est d’abord de découvrir les racines de votre motivation. Puis, de voir si vous êtes capable de prendre du recul et d’analyser de manière objective une situation qui vous affecte directement.
Ce que vous pouvez répondre
Évitez les réponses du type « j’ai choisi cette école parce que c’était la meilleure du classement que j’ai réussi à avoir ». Ça suggère un désintérêt total pour la formation en elle-même et un côté « mouton ». La réponse idéale consiste à réussir à relier les compétences que vous avez pu acquérir grâce à cette formation aux compétences nécessaires à l’offre à laquelle vous postulez.
« Pourquoi n’avez-vous pas effectué de stage à l’étranger ? »
Ce que cherche le recruteur
Les expériences professionnelles à l’étranger sont très appréciées par les recruteurs. Et ce, pour une bonne raison : travailler dans un autre contexte linguistique et culturel étranger nécessite de réelles capacités d’adaptation.
Ce que vous pouvez répondre
Si vous n’avez pas eu cette chance, essayez au moins de le justifier. Au lieu de dire « l’occasion ne s’est jamais présentée », essayez plutôt de mettre en avant votre volonté d’acquérir une expérience très pointue en France. Parlez d’une autre expérience à l’international qui puisse compenser ce manque - jeune fille au pair, road trip,... - ou si possible faites ressortir une expérience en France réalisée dans un contexte international - avec interlocuteurs étrangers, par exemple.
L’essentiel étant de montrer que cette question ne vous prend pas au dépourvu, et que le fait que vous n’ayez pas effectué de stage à l’étranger est un choix de votre part et non quelque chose que vous avez subi.
« N’êtes-vous pas trop jeune pour avoir des responsabilités ? »
Ce que cherche le recruteur
Cette question n’a pas pour but de remettre en question votre autorité ou vos capacités à prendre ces responsabilités, mais plutôt de vous déstabiliser pour voir comment vous réagissez face à ce type de remarques. Le recruteur n’est pas du tout en train de vous juger sur votre âge ou votre apparence physique lorsqu’il pose cette question, mais il juge la manière dont vous réagissez à une remarque potentiellement vexante.
Ce que vous pouvez répondre
Ne vous mettez donc surtout pas sur la défensive, mais réagissez plutôt de manière positive. Soulignez justement les avantages que vous apporte votre jeune âge : votre grande réactivité, vos capacités d’adaptation, votre grande aisance avec les nouvelles technologies,… Tout en veillant bien sûr à ménager la sensibilité du recruteur si celui-ci est un peu plus âgé.
« Où vous voyez-vous dans trois ans ? »
Ce que cherche le recruteur
Sans vous demander un plan de carrière défini au poste et à l’entreprise près - ce qui serait plutôt la preuve d’un manque de souplesse - un recruteur vous demandera quand même d’avoir une vision à long terme de votre projet professionnel. Objectif : lui permettre de juger de votre ambition, de votre capacité à avoir les pieds sur terre.
Ce que vous pouvez répondre
Encore une fois, inutile de mentir et d’inventer une réponse à cette question est vraiment, vraiment compliquée pour vous. Vous aurez du mal à vous justifier si le recruteur décide de creuser un peu le sujet. Choisissez plutôt les compétences que vous voulez avoir développées à cette échéance : votre capacité à manager, des compétences techniques (idéalement dans le domaine de l’entreprise à laquelle vous postulez). Bref, montrez que vous avez une idée, même vague, de là où vous souhaitez aller.
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