Catégorie : Société

Quels sont les impacts de la crise sur l'insertion professionnelle des jeunes ?

Après deux confinements, on fait le bilan sur la crise de l’insertion professionnelle chez les 18-25 ans. Et non, tout n’est pas sombre.

1 décembre 2020 · Temps de lecture : 1 min

Image d'une femme avec les mains en l'air face au soleil
JobTeaser

Six mois après notre première étude sur l’impact de la crise sur le marché du recrutement, le Covid-19 est malheureusement toujours là. Mais les choses évoluent. Alors pour comprendre au mieux l’évolution de la réalité professionnelle des 18-25 ans, voici le deuxième volet de notre étude.

Génération déstabilisée, mais pas sacrifiée

Près d’un tiers des jeunes interrogés ont vu leurs offres annulées ou décalées en raison de la crise du Covid-19. Pour les jeunes diplômés, on monte même jusqu’à jusqu’à 40%. Et pourtant, une majorité de 18-25 ans reste plutôt confiants dans le contexte de crise sanitaire. Un tiers se sent plutôt neutre par rapport à la crise mais 46% sont carrément « confiants ou très confiants ».

La confiance en l’avenir change selon les formations. En haut du podium, on retrouve les étudiants et étudiantes en écoles d’ingénieurs qui sont 53% à avoir confiance ou très confiance malgré la situation. Dans les écoles de commerce, on plafonne à 46% alors que dans les universités, on tombe à 40% de 18-25 ans qui ont confiance. Les nouveaux talents les plus affectés sont ceux des formations professionnelles qui n’affichent que 38% de confiance en l’avenir.

Des entreprises confiantes, mais pas téméraires

Il semblerait que les RH connaissent également un regain de confiance par rapport au mois d’avril. Certains secteurs restent encore lourdement impactés par la crise (hôtellerie, tourisme), mais la majorité des RH ne craint pas de poursuivre les activités de recrutement. Oui, du côté des recruteurs, le deuxième confinement a fait baisser la confiance - 67% en septembre contre 55% en novembre.  Mais elle est bien plus haute qu’en avril 2020 où seulement 41% des RH voyaient l’avenir se dessiner positivement.

Ça n’empêche pas l’incertitude de perdurer. Une entreprise sur deux continue de bloquer une partie des recrutements depuis le début de la crise du Covid-19. Mais près de 90% d’entre elles ont continué, en partie au moins, à recruter des jeunes - contre 76% en avril.

De plus, les RH cherchent à garder le lien avec leurs candidats : en s'adaptant aux nouvelles pratiques du recrutement, de nombreuses entreprises s’engagent sur de nouveaux formats, comme les vidéos live ou les forums virtuels d’écoles dont la popularité a explosé en 2020. Selon les recruteurs, 1/4 des candidats demandent plus d’informations sur l’entreprise, sa mission, son approche par rapport au développement durable qu’avant le début de la pandémie.

De nouvelles attentes chez les jeunes

La crise a bousculé nos habitudes mais aussi certaines de nos attentes et perspectives. Les conditions de travail, et notamment l’importance de l’équilibre vie pro/perso, dépassent de loin le salaire parmi les attentes les plus citées par les candidats et candidates.

À l’inverse, l’égalité femme-homme au travail et les politiques de diversité des entreprises ne sont plus une priorité que pour, respectivement, 16% et 8% des personnes interrogées.

Lors du premier volet de notre étude, un tiers des 18-25 ans réfléchissait à changer de projet professionnel. Six mois plus tard, ils ne sont plus que 25%. Tandis, 40% estiment que le parcours professionnel choisi reste pertinent. 

Et de nouvelles inquiétudes

On a beau parler de confiance, il faut bien avouer qu’en matière de réalisation professionnelle de nouvelles inquiétudes sont aussi nées de la pandémie. Du côté des jeunes diplômés, 50% placent le fait de “ne pas trouver leur voie” en principale inquiétude. Pour les étudiants concernés par un stage, l'inquiétude première identifiée est de :

  • « ne pas pouvoir finir les cours / passer les examens » (34%)
  • « ne pas pouvoir financer son éducation » (29%)
  • « ne pas trouver sa voie » (23%)

Enfin, bien qu’1⁄4 des jeunes en moyenne souhaite s’engager dans du volontariat, ce chiffre a chuté de moitié par rapport au mois d’avril. Signal que des préoccupations plus urgentes - notamment, l’insertion professionnelle, animent les esprits.

Méthodologie

L’étude JobTeaser a été conduite auprès de 173 entreprises et 5 606 jeunes de 18-25 ans en France.



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