Démission et chômage : quelles sont les règles ?
En tant que salarié, si vous souhaitez mettre fin à votre contrat de travail, vous avez la possibilité de négocier une rupture conventionnelle avec votre employeur. Si cette éventualité n’est pas possible, vous pouvez démissionner de votre poste. Ce type de rupture de contrat est généralement moins favorable. Toutefois, dans certains cas, vous pouvez bénéficier des droits au chômage.
23 juin 2025 · Temps de lecture : 1 min

Peut-on bénéficier des droits au chômage suite à une démission ?
En règle générale, la démission d’un salarié supprime le bénéfice de l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi). Mais dans certains cas de figure, il est possible de toucher le chômage après avoir démissionné si Pôle emploi considère la démission comme légitime.
Le salarié démissionnaire peut avoir recours au reliquat de ses droits au chômage. En effet, si vous étiez au chômage avant de commencer l’emploi duquel vous souhaitez démissionner et que vous n’avez pas épuisé vos droits, vous pouvez effectuer une demande pour bénéficier de l’ARE. Ceci est valable à condition de présenter votre démission dans les 3 mois (91 jours) suivant votre embauche. Suite à un délai de 4 mois à compter de la date de démission, des droits au chômage peuvent être accordés au salarié démissionnaire après réévaluation de sa situation à Pôle emploi. Pour recevoir les allocations chômage, le salarié démissionnaire doit remplir tous les critères d’attribution de l’ARE. Il doit également prouver qu’il était en recherche active d’un nouvel emploi, qu’il a occupé un poste de courte durée ou qu’il a réalisé une formation professionnelle durant sa période d’inactivité.
Démissions légitimes et chômage
En raison d’un motif professionnel
Dans certaines situations concernant l’entreprise ou l’emploi exercé, le salarié peut bénéficier du chômage. La démission est considérée comme légitime pour les motifs suivants :
- L’apparition d’actes allant à l’encontre du salarié et de ce qui est inscrit dans son contrat de travail
- La création d’une entreprise à laquelle le salarié doit mettre fin indépendamment de sa volonté
- Un CDI récent auquel l’employeur met fin dans une limite de 91 jours après la date d’embauche
- Le mauvais paiement des salaires par l’employeur.
L’ARE peut être également attribuée dans le cadre d’un contrat de service civique, d’un contrat de volontariat ou d’un contrat aidé.
En raison d’un déménagement
Enfin, le déménagement du salarié peut entraîner la démission de ce dernier. Dans ce cas, il peut bénéficier des droits au chômage, si et seulement si, son déménagement fait suite à l’un des motifs suivants :
- Son mariage ou PACS
- Le déménagement de son ou sa conjointe pour des raisons professionnelles
- Le déménagement de ses parents - si le salarié est mineur
- Si l’enfant du salarié doit être placé dans une structure d’accueil spécialisée en cas de handicap
- Si le salarié est victime de violences conjugales
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