Le futur du travail est-il dans le Métavers ?

Présenté comme une des prochaines révolutions numériques, le Métaverse (ou Metaverse en anglais) fait de plus en plus parler de lui. Ce monde virtuel et immersif promet de transformer nos relations sociales et attire de nombreux secteurs. Le Métaverse est déjà prêt à chambouler  l'économie si bien que certains acteurs financiers l'ont  déjà bien compris comme la puissante holding américaine JP Morgan qui prédit le marché du Métaverse à 1 000 milliards de dollars. 

Le Métaverse, c’est quoi ?

Second Life, Minecraft, Roblox sont des environnements virtuels que l’on connaît déjà depuis plusieurs années. Tout comme le Métaverse, ce sont des réalités alternatives où l’on se crée un personnage ou un avatar pour évoluer dans un monde numérique. Mais selon Jeremy Lamri, le Métaverse se différencie en proposant des échanges sécurisés via la blockchain et un meilleur Web Spatial. Ces deux caractéristiques sont des éléments clés pour faire des métavers de vrais marchés économiques.

Tout d’abord parce que la blockchain se présente comme ultra sécurisée. Les échanges et les transactions effectués dans le Métaverse fonctionnent grâce à ce système de données unique. « C’est un registre mondial données où l’on peut être anonyme mais où toutes les transactions sont tracées » explique Jeremy Lamri Chief Innovation Officer chez JobTeaser. Transparente, décentralisée et sécurisée, la blockchain stocke tout l’historique des échanges réalisés entre les utilisateurs depuis sa création. 

Puis ensuite grâce au Web Spatial, un outil analytique puissant qui à la capacité de « mesurer ce qu’il se passe dans les divers endroits des environnements virtuels : qui est resté à quel endroit, à quel moment » explique notre Chief of Innovation. On comprend alors mieux les éventuelles opportunités financières que peut générer le Métavers. 

Quels changements dans le monde du travail ?

Selon notre expert, l’émergence du Métavers va entraîner deux grands changements dans le monde du travail. Principalement avec la création de métiers totalement nouveaux : ceux à créer dans le Métavers et de l’autre côté toutes les autres professions qui fabriquent le Métavers (développeurs, concepteurs, architectes). 

Mais au-delà de ces deux groupes professionnels, ce nouveau monde virtuel commence déjà à s’inviter dans notre propre monde du travail. Réunions, entretiens, certaines de nos habitudes professionnelles sont déjà réalisées dans le Métavers.

Des risques pour la santé

Ce grand changement numérique s’accompagne aussi de risques pour la santé. L’immersion prolongée dans des environnements virtuels ont des conséquences sur nos corps tels que des pertes d’appétit, un manque de sommeil ou des dérèglements physiologiques. Des conséquences prévisibles qui ont poussé l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mené des projets de réflexions sur le Métavers et la Santé. Un autre risque majeur, c’est l’isolement. «  On a un vrai risque de se couper de la réalité si on n’est pas bien encadré et si on n’arrive pas à se réguler dans ses usages » explique Jeremy Lamri. Ajouté à cela, il y a une autre déviance : le traçage des utilisateurs. Même si la blockchain doit garantir l’anonymat et la sécurité, il existe tout de même une possibilité que votre identité soit reliée à votre historique. 

Le Métavers (forcément) pour tous ? 

« Si l’adoption par la population n’est pas là, ces usages ne dureront pas » pour Jeremy Lamri, c’est finalement la société qui va déterminer si le Métavers va perdurer ou non. Même si les entreprises sont de plus en plus nombreuses à créer leur double numérique, les citoyens semblent encore réticents. Selon un sondage Ifop pour Talan, 75% des Français ont des craintes vis-à-vis de l'émergence des mondes virtuels numériques.