Et si on arrêtait (enfin) de croire au dream job ?
Comment trouver le job de ses rêves ? C’est la question qui anime tous les candidats et candidates. Et la meilleure chose à faire serait peut-être de ne pas y répondre.
15 septembre 2021 · Temps de lecture : 1 min

« Moi, quand je serai grand je serai vétérinaire ». « Et moi, footballeuse ! » Enfant, on a tous rêvé d’exercer tel ou tel métier. Une fois adulte, même si elle a souvent évolué, l’idée du job idéal continue de peser sur nos épaules au moment de trouver un premier emploi – et même après. Et si pour s’épanouir vraiment dans notre vie professionnelle, on déconstruisait ce mythe du poste parfait ?
Le dream job n’existe pas
Le dream job a un gros problème, il n’existe pas. Pourquoi ? Car le « job idéal » repose sur une idée fausse. En 2017, des chercheurs de l’université de Stanford ont montré que le mythe du dream job coïncide avec la croyance que les êtres humains ont des passions et des centres d’intérêts fixes dans le temps. Or, on sait bien que c’est faux. Ce n’est pas parce qu’on adore les sneakers à 20 ans que travailler pour Nike nous satisfera pleinement toute notre vie.
Le mythe du boulot idéal souffre d’un deuxième gros problème : la notion de perfection. Un emploi implique généralement différentes missions. Et certaines sont moins fun que d’autres, mais tout aussi nécessaires. Si on se met en quête du poste dont toutes les tâches sont hyper enthousiasmantes, on risque surtout de ne rien trouver du tout.
La pression du « job de rêve »
C’est clair, la notion de « dream job » souffre de quelques failles. Mais est-ce que c’est si mal que ça de rêver d’un job parfait, après tout ? Malheureusement, oui.
Viser la perfection, c’est une énorme pression. Surtout quand on commence sa vie professionnelle. Alors qu’une étude Ipsos pour la Fondation FondaMental révèle que 40% des moins de 25 ans souffrent d’un trouble anxieux généralisé, ce n’est pas forcément la peine d’en rajouter une couche avec un mythe qui n’a plus beaucoup de sens aujourd’hui.
À l’époque de nos grands-parents, on choisissait une entreprise et un métier pour la vie mais aujourd’hui tout a changé. Une vie professionnelle se conjugue plus souvent au pluriel qu’au singulier. Du coup, croire fermement à son dream job peut nous maintenir dans une situation qui tient plus du cauchemar que du rêve. Interrogée par Refinery29, Kayla, une Américaine de 25 ans un peu désillusionnée, se demande si « le fait d'être passionnée par ce qu’[elle fait] ne [l]'a pas desservie en [la] mettant dans une situation plus vulnérable et a contribué à être moins payée malgré [sa] grande expérience ».
Alors, on fait quoi ?
En finir avec le dream job ne veut pas dire arrêter de rêver ni d’avoir des ambitions. Il s’agit avant tout de re-conceptualiser la notion. Se rappeler que l’épanouissement professionnel est une combinaison de différents facteurs : le cadre de travail, la diversité ou non des missions, la relation avec ses collègues, le temps de trajet… Et qu’ils ne sont pas immuables.
Enfin, ne pas oublier sa vie perso. Un super boulot à 25 ans, peut ne plus du tout être adapté à 35. Finalement, le boulot idéal est plutôt celui qui nous permet d’évoluer jusqu’à notre prochain « poste parfait » et non une formule magique qui garantit l’épanouissement à vie. De quoi continuer les process de recrutement avec un peu moins de pression sur les épaules.
Cet article vous a-t-il aidé ?