Le turnover : un chiffre à surveiller pour les entreprises
Apprenez ce qu’est le turnover, comment il apparaît et comment l’éviter grâce à JobTeaser.
23 juin 2025 · Temps de lecture : 1 min

Derrière ce nom anglais se cache une donnée RH primordiale pour les directeurs d’entreprise. Indicateur de la popularité d’une boîte auprès de ses employés, il est à surveiller de près. Voici nos explications (en bon français) pour comprendre de quoi il s’agit et se rendre compte de ses conséquences.
Qu’est-ce que le Turnover ?
Le turnover en entreprise, c’est un terme plus stylé pour parler d’un phénomène moins cool : la rotation du personnel au sein d’une boîte. Pour faire simple, il s’agit du nombre de salariés qui entrent et qui sortent de l’entreprise sur une période donnée. Le turnover s’exprime en pourcentage et son taux se calcule de la manière suivante :
Turnover = (nombre de départs + nombre de nouvelles recrues / 2) / (nombre d’employés au 1er janvier de l’année civile) x 100.
En règle générale, une entreprise a un bon turnover lorsque le taux est inférieur à 15%. S’il dépasse ce chiffre, les RH peuvent tirer la sonnette d’alarme.
Quelles sont les causes du turnover ?
Les éléments qui poussent les employés à quitter une entreprise sont variés :
- 53% des jeunes envisageraient de quitter leur boîte s’il n’est pas possible de faire du télétravail[1]. La flexibilité au boulot est l’un des chevaux de bataille de la nouvelle génération ;
- 41%[1] des salariés seraient prêts à démissionner s’ils ne voient aucun moyen de grimper les échelons ;
- 22%[2] des employés sont tentés d’aller voir ailleurs pour une question de salaire ;
- 15%[2] partent simplement par manque de reconnaissance (un petit compliment sur le travail de ses collaborateurs, ça fait du bien de temps en temps).
À ces raisons principales s’ajoute le mauvais climat social. Le manque d’esprit d’équipe, les mauvais managers, les querelles entre voisins de bureau, le big boss qui est aux abonnés absents en cas de problème… tout cela peut inciter les employés à rendre le tablier.
Quelles sont les conséquences d’un mauvais turnover ?
Un renouvellement des effectifs trop fréquent peut s’avérer très problématique pour l’entreprise :
- Cela oblige l’employeur à recruter et à former constamment de nouvelles recrues, et ça peut lui coûter cher. Le coût d’un recrutement à lui seul représente entre 5 000 € et 8 000 €[3] en France.
- Le sentiment d’appartenance des employés n’est pas au top face à la démission de leurs collègues. Et cela impacte leur productivité.
- Quand la productivité est en baisse, la viabilité de la boîte tout entière est menacée.
Comment réduire le turnover ?
La première chose à faire pour réduire le turnover est d’adapter son entreprise à l’évolution du monde professionnel. Il faut rester à la page en ce qui concerne les conditions de travail, en offrant, par exemple, des possibilités de télétravail ou des avantages sociaux répondant aux besoins réels des travailleurs.
Il est également important de permettre à ses employés de grandir au sein de la boîte à l’aide de programmes de formation. Pour fidéliser les collaborateurs, il faut enfin favoriser l’esprit d’équipe et le sentiment d’appartenance en les fédérant autour de projets communs. Pensez aussi aux activités occasionnelles de team building.
Statistiques et tendances sur le turnover
D’après une étude du DARES[4], le turnover a doublé en France en seulement 20 ans et le pays connaîtrait une « grande démission ». Le taux de démission a, en effet, atteint un record au premier trimestre de 2022, à hauteur de 2,7%. Selon les chiffres de l’INSEE[5], le taux moyen du turnover tous secteurs confondus serait de 15%. Ce taux peut toutefois grimper à plus de 50% pour les secteurs du commerce et des nouvelles technologies. À l’inverse, l’enseignement, la santé et l’administration publique sont les domaines connaissant les turnovers les plus bas.
Indicateur très précieux pour les RH, le turnover permet ainsi de diagnostiquer l’état de santé des entreprises. Maintenant que vous connaissez ses causes et ses conséquences, à vous d’agir pour garder votre boîte en pleine forme !
[3]https://blog.lecoledurecrutement.fr/quel-est-le-cout-dun-recrutement/
[4]https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-france-vit-elle-une-grande-demission
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