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Défense


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Recrutement

Deux années à l'AMGN - épisode 1

Premiers pas à l’AMGN : songes d’une nuit d’été 

Le jour de l’incorporation est enfin arrivé ! Après plusieurs semaines d’angoisse liée au déménagement, au matériel nécessaire pour aborder la scolarité sereinement et au début d’une formation qui s’annonce comme une rupture avec ce que chacun a vécu jusqu’à présent, il est désormais temps de franchir le portail bleu dans un nouvel environnement qui sera, personne ne s’en doute encore, notre deuxième maison.

Ce soir-là, une étrange atmosphère est palpable. Sous les directives sèches des Gradés Aux Jeunes (GAJ : élèves de seconde année qui encadrent les premières années) qui n’hésitent pas à rappeler l’exigence du respect de la tenue, du comportement et de la ponctualité, les jeunes recrues s’affairent à exécuter les ordres promptement. Les regards se croisent, se questionnent et s’analysent face à l’imprévu et à la suite des évènements.

Les premiers jours marquent le début d’une pléthore d’activités ludiques sous le regard omniprésent des GAJ : formation à la militarité, ordre serré, démarches administratives, visites médicales, essayages de tenue…

Le départ pour le premier stage en camp reste néanmoins dans tous les esprits et il convient de s’y préparer au mieux. Les élèves s’organisent, des chaînes humaines se forment, les objets volent de bras en bras, les camions se remplissent à vitesse grand V.

RDV en terre inconnue

Le samedi matin, nous quittons l’AMGN pour entamer le premier stage « kaki ». Après 1h30 de trajet, nous voilà arrivés au camp de Beynes, commune dont peu de personnes connaissent l’existence du fait de sa situation géographique singulière. Très vite, le surnom de « camp de la frileuse » se fait comprendre !

Les réveils matinaux sont quelque peu humides, surtout pour les chanceux qui se sont installés dans les tentes dont l’épaisseur permet à la rosée du matin de caresser les joues de l’élève-officier fraîchement réveillé par la douce voix du moniteur EMPS (Éducation Physique Militaire et Sportive).

Branle-bas de combat au milieu de ce cantonnement paradoxalement très ordonné avec ses tentes alignées tel un camp de Romains chez Astérix. Ce premier réveil est un échec en terme de réactivité mais, au fur et à mesure que les jours passent, les esprits se forgent et démontrent une capacité à anticiper et réagir plus vite.

Notre emploi du temps est millimétré mais respecte inlassablement le même schéma. Le rapport du matin rassemble les 4 pelotons. La levée des couleurs, en toute circonstances, est une occasion formidable pour exprimer toute l'énergie et l'émotion déjà affirmées de cette troupe pourtant aux prémices de son existence. Au moment de chanter l'hymne national, dont les paroles s'envolent à l'horizon et transperce ce paysage paisible et inspirant, un sentiment de fierté transcende chacun d'entre nous. Ce rituel du quotidien donne du sens à notre présence.

Cette formation militaire initiale permet également de découvrir le Famas. Ce fusil d'assaut, perçu le jour du départ, devient très vite un camarade de duvet, un compagnon de sortie, voir un confident pour les plus solitaires. Cette acquisition de l'arme passe obligatoirement par des séances d'instruction de maîtrise avec arme de l'adversaire qui s'enchaînent à un rythme effréné afin d'acquérir une maîtrise parfaite des opérations de sécurité ainsi qu'une aptitude à démonter et remonter le fusil d'assaut dans un temps raisonnable. Le tout se parachève par l'obtention du certificat initial d'aptitude à la pratique du tir.

Les premières séances de tir débutent et permettent aux initiés de découvrir cette nouvelle sensation du bruit percutant de la balle qui s'échappe du canon, de l'odeur de la poudre qui s'en dégage et du petit recul de l'arme qui vient bousculer l'épaule. Si l'instruction au tir demeure plutôt ludique, la séance de nettoyage qui s'ensuit l’est souvent beaucoup moins car entretenir son matériel avec exigence et minutie est un principe fondamental de la militarité.

La formation est exigeante intellectuellement, il faut apprendre vite et bien. Les élèves de recrutement externe, qui pour beaucoup ne possède aucune connaissance en armement démontrent avec brio leur incroyable capacité à absorber l'information.

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