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Les biais cognitifs sont divers raccourcis de notre cerveau nous permettant d'analyser rapidement une situation. Genre, origine; certains sont liés aux stéréotypes. Explication avec Auguste Dumouilla, chercheur en psychologie de l'orientation.
Notre cerveau traite de très nombreuses informations et c’est pour cela que certaines sont traitées de manière automatique. Au quotidien, des raccourcis nous font gagner du temps et évitent la surchauffe, c’est là qu’interviennent les biais cognitifs aussi appelés “les heuristiques”. Ils peuvent aussi être responsables de jugements hâtifs, pas forcément objectifs. Comment ces biais peuvent avoir un impact dans le recrutement ? Réponses avec Auguste Dumouilla, Chercheur en Psychologie de l’Orientation chez JobTeaser.
Émettre un stéréotype, c'est avoir une croyance concernant les caractéristiques qu'une personne partage avec sa catégorie sociale. Concrètement, un individu peut être amené à catégoriser des personnes selon l’idée qu’ils possèdent des propriétés communes. Un exemple ? Un individu en tenu de pompier sera souvent perçu comme aimable, serviable, musclé... Ces raccourcis automatiques peuvent nous faire gagner du temps, mais aussi impacter l’objectivité de notre jugement sur une personne. Peut-être que ce pompier n’est pas réellement ce qu’on imagine !
Dans un recrutement, la sensibilité est souvent exacerbée pour le candidat comme pour le recruteur. Le phénomène du stéréotype va impacter très puissamment le recruteur qui se doit d’être le plus objectif possible dans son évaluation afin de départager les meilleurs candidats ! Si l’on s’attarde plus spécifiquement sur les stéréotypes de genre, on s’aperçoit que les représentations sociales des caractéristiques liées à la masculinité vont comprendre l'accomplissement de buts, l’assertivité ou encore l’individualisme, alors que les représentations sociales des caractéristiques liées à la féminité font référence à la sensibilité, au soin des autres et à l’ancrage de soi dans un tissu de relations sociales.
Ces stéréotypes de genre sont très dangereux et ont comme conséquences la perpétuation de plafonds de verres qui subsistent encore aujourd’hui, privant les femmes des postes à haute responsabilité. On compte encore aujourd’hui, seulement trois femmes à la tête de groupes du CAC 40.
Si l’on se place au niveau de l’entreprise, pour limiter l’impact des stéréotypes dans le recrutement, il est possible d’agir à trois niveaux :
Un rappel des mécanismes de fonctionnement des stéréotypes et biais cognitifs et un rappel législatif des peines encourues si l’on discrimine durant un recrutement.
Son genre, sa classe sociale, son origine ethnique, etc. Pourquoi ? Pour éviter que son interlocuteur ne s’autocensure. En effet, le mécanisme de la ‘menace du stéréotype’ fait qu’on peut intérioriser des attributs négatifs d’une catégorie sociale spécifique, ce qui pourrait avoir pour conséquence pour le candidat de saboter inconsciemment ses propres performances
Nous vous donnons rendez-vous pour un prochain article dans lequel nous évoquerons l’effet de halo !
Pour en savoir plus découvrez notre rapport de prospective sur le recrutement qui traite de ces sujets.
Consulter l'étude 2023 : les attentes des jeunes en matière de recrutement.
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