Comment se démarquer lors d’un entretien de groupe ?
Différent de l’entretien individuel, d’une étude de cas classique et même aux projets de groupe réalisés pendant les études, l’entretien collectif a de quoi déconcerter. On vous explique comment briller, tout en gardant l’esprit d’équipe.
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Il est essentiel de se démarquer
Le but explicite de l’entretien de groupe est de vous faire travailler en équipe. De mettre en commun vos capacités, donc. Mais il s’agit quand même de démontrer que vous êtes le plus apte pour le poste à la clé. Seule une infime minorité de candidats est finalement sélectionnée, autant en faire partie.
Il est impératif de garder à l’esprit que les recruteurs n’évaluent pas que la restitution. Comme en maths, le résultat importe tout autant que la méthodologie.Il est donc vivement déconseillé de se contenter de « déléguer » les tâches pénibles à vos collègues d’un jour. Vous êtes observé et évalué du début à la fin - Big Brother is watching you. Alors, mettez la main à la pâte et ne vous contentez pas de suivre.
Trouver le bon équilibre
Se démarquer est une nécessité mais ça n’a rien d’évident. À trop tenter de se faire voir par les recruteurs, on risque de monopoliser la parole ou l’attention sans réellement tirer parti des dynamiques de l’équipe et de passer à côté des attentes. Il faut donc être assertif mais à l’écoute. Ouvert à l’échange tout en gardant à l’esprit que la pertinence de votre propre point de vue doit jouer en votre faveur. Bref, c’est un jeu d’équilibre délicat.
Sans tomber dans la caricature, les recruteurs cherchent « un bon fit ». Et un bon fit, c’est autant quelqu’un qui a les compétences pour le poste qu’un collègue avec qui on a plaisir à travailler. Lors de ce test, vous aurez envie de collaborer avec certains candidats alors que d’autres pourront vous donner de l’urticaire. C’est le moment de faire preuve de professionnalisme : vis-à-vis du groupe, votre état d’esprit doit être de résoudre le problème donné le plus efficacement possible et de maximiser le produit de votre coopération. En résumé, si des affinités apparaissent, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, respirez un grand coup et investissez toute votre énergie dans la résolution du problème donné.
Se forger une conviction sur le sujet
Comprendre le sujet est un élément primordial et facile à faire de votre côté. Afin de pouvoir improviser, un chef d’entreprise, un homme politique ou même un acteur doit connaître son sujet sur le bout des doigts. Pareil pour vous. Puisque vous serez amené à improviser avec votre groupe, une préparation de fond doit être menée en amont. Connaissez l’entreprise, le secteur, les tendances du moment et les évolutions du marché.
Le seul moyen de développer un leadership légitime au sein du groupe est d’être force proposition de façon intelligente – par opposition à une proactivité bavarde qui aura pour seule fin d’essayer de vous faire remarquer à tout prix. Vous devez donc porter une conviction. Et celle-ci va naître de vos connaissances antérieures du sujet et de votre confrontation à la problématique posée pendant l’entretien.
Partagez votre conviction avec les autres membres. Si elle repose sur des arguments solides, elle enrichit la dynamique du groupe. Si elle est sincère, vous pouvez la partager sans craindre que d’autres tentent de s’approprier vos idées ; vous les défendrez mieux qu’eux.
Identifier les lignes de force du groupe et optimiser la répartition des tâches
Comprendre le sujet posé, ça ne suffit évidemment pas. Après avoir interagi avec les autres candidats, soyez lucide. Tenter de prendre le leadership à tout prix n’est pas systématiquement une bonne stratégie. Le plus important est d’identifier les lignes de force inhérentes à votre équipe. Attribuez les sujets quanti au matheux, la modélisation économique au profil commercial et le choix de la façon de les communiquer au littéraire. Ça a l’air évident mais en situation les candidats sont fréquemment tentés de s’attribuer des sujets en fonction d’autres critères subjectifs (« le plus intéressant », « ce qui risque d’impressionner le plus les recruteurs », etc.), au détriment de la dynamique de groupe. Alors que c’est en traitant un sujet sur lequel vous êtes compétent, quel qu’il soit, que vous maximiserez vos chances d’avoir des idées pertinentes. Et donc, de vous faire remarquer.
Jouer collectif en misant sur sa propre réussite
Lors de la restitution des idées, répartissez le temps de parole équitablement. Les recruteurs vous observent depuis la phase préparatoire mais la restitution demeure la fenêtre d’opportunité principale pour faire vos preuves. Après avoir mutualisé vos connaissances sur le sujet et structuré la problématique, définissez qui va parler de quoi.
L’exposition de vos idées n’a pas vocation à être un gospel, mais une série de solos bien articulés. Ça suppose d’être à l’écoute, de savoir remettre en question ses idées tout en restant confiant vis-à-vis de ses convictions. Savoir valoriser les bonnes idées des autres, également. Un recruteur sait mieux que quiconque qu’il est tout aussi important de savoir reconnaître et s’entourer de personnes compétentes que de l’être soi-même.
Pour se démarquer, il faut donc trouver le juste milieu. Faire preuve de tact et d’assertivité ; être à l’écoute tout en sachant s’imposer au sein d’un collectif. Votre équipe doit gagner – ça va de soi – mais vous devez être nommé ballon d’or.

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