Catégorie : International

Comment bien préparer son année de césure ?

23 juin 2025 · Temps de lecture : 1 min

Une femme face à la caméra qui prend une photo
Andre Furtado via Pexels

Coupure entre deux années d’études et occasion de découvertes professionnelles, associatives ou entrepreneuriales, l’année de césure est mise en avant dans l’enseignement supérieur. Notamment depuis mai 2015, lorsque François Hollande a annoncé le projet de développer des dispositifs facilitant les césures pour les étudiants de l’université. Mais concrètement, comment faire pour se lancer ? Et comment bien se préparer à son année de césure ?

La césure, qu’est-ce que c’est ?

La césure est une année de pause pour un ou une étudiante qui suit des études supérieures. Cette période libre, entre 6 et 12 mois consécutifs, est l’occasion pour l’étudiant d’expérimenter à travers l’une des nombreuses formes que prend aujourd’hui la césure : l’année sabbatique, le stage en entreprise, l’expérience humanitaire, etc. 

Une période variable en fonction de l’établissement

Pour être  sûr de reprendre son cursus après cette période de coupure, il est impossible de réaliser une césure sans avoir l’aval de son établissement. Dans certaines écoles, il y a parfois une sélection. Les étudiants et étudiantes qui sont validé tous les impératifs académiques et qui n’ont, par exemple, pas de rattrapages à passer, sont encouragés à partir.

Dans les écoles de commerce - qui requièrent des étudiants un nombre croissant de mois de stage et d’expérience à l’international - cette année de coupure est devenue incontournable. Souvent même, indispensable à l’obtention du diplôme. Dans les écoles d’ingénieurs et les universités, l’année de césure n’est pas encore un passage obligé. Mais ça ne veut pas dire qu’il faut s’en priver.

Comment s’y préparer ?

Pour préparer au mieux son année de césure, il est important d’avoir un projet et de déterminer le domaine d’activité dans lequel on souhaite évoluer. Beaucoup d’étudiants ne parviennent pas à trouver de stage ou d’expériences professionnelles par manque de de précision de leurs attentes. Cette étape de réflexion n’est donc pas à négliger. Évidemment, il faut également préparer un CV et une lettre de motivation adaptés aux candidatures. Et étudier les conditions d’obtention d’un CDD ou d’une convention de stage selon votre établissement d’origine.

À l’issue de cette année d’expérience, l’école demande généralement un rapport de stage ou une soutenance qui permet de faire le bilan de l’expérience vécue. Il faut garder en tête de préparer en amont et de compléter régulièrement ce rapport. En plus, c’est un outil efficace pour prolonger votre réflexion sur votre parcours professionnel.

Les pièges à éviter

La majorité des étudiants se déclarent satisfaits de leur année de césure. Mais il a quand même quelques pièges à éviter.

Certains étudiants ayant expérimenté la césure parfois sont déçus de leurs expériences. Ils dénoncent des charges de travail parfois très lourdes, pour un salaire plutôt faible. Les entreprises peuvent parfois abuser de cette main d’œuvre bien formée et accessible. Dans ce cas, n’hésitez à négocier le salaire et à demander des conditions et dédommagements parallèles.

La césure a un coût. Et c’est souvent les parents qui le peuvent qui soutiennent les étudiants dans leur projet. Surtout lorsque la rémunération est faible, voire nulle comme dans le cas d’expériences associatives. Mais comme tout le monde n’a pas la chance d’avoir une famille qui peut financer un an d’interruption, certains d’organismes participent au financement de projets entrepreneuriaux ou personnels. C’est le cas des bourses ERASMUS qui aident les étudiants à partir en échange universitaire en Europe. Par ailleurs, dans le cadre d’un stage à l’étranger, l’entreprise peut parfois soutenir l’étudiant financière pour l’encourager à rejoindre sa structure. Heureusement, depuis juillet 2015, les étudiants peuvent interrompre leurs études pendant un an tout en conservant leur statut et leurs droits sociaux. Mais avant de se lancer, il faut donc bien identifier le type d’expérience qui sera le plus profitable. 

Dernier point à ne pas négliger : la difficulté à retourner sur les bancs de la fac ou de l’école, après une expérience riche de rencontres et de découvertes. Comme la césure, le retour à la vie étudiante doit donc se préparer également.

Qu’est ce qu’il faut attendre de la césure ?

La césure est une expérience, mais que faut-il en attendre ? 

En accumulant de nouvelles expériences, la césure peut vous conforter dans votre parcours. Elle permet de se confronter à la réalité du métier et de savoir si celui-ci vous correspond réellement. Pour d’autre, la césure peut être faire office de crash-test. Si vous hésitez entre différents métiers ou spécialisations pour votre master, elle sera l’occasion de tester un métier, d’être intégré dans une équipe et de vous rapprocher du monde professionnel. Pour mieux faire des choix éclairés par la suite.

La césure est parfois aussi synonyme de dépaysement. Si vous partez en tant que bénévoles dans une association humanitaire à l’autre bout du monde ou en mission dans des parcs nationaux en danger, l’expérience risque d’être bien différente de votre salle de cours habituelle. Et ça peut faire beaucoup de bien.

Enfin, la césure permet souvent de parfaire les compétences de l’étudiant, notamment en matière de compétences linguistiques. Les expériences en Amérique Latine ou en Amérique du Nord sont très prisées pour pratiquer l’anglais et l’espagnol. Avec peut-être l’espoir de d’en revenir trilingue...



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