Catégorie : International

Travailler en Chine : les meilleures conseils et témoignages d’expats

Que ce soit le temps d’un stage, pour un VIE ou carrément pour monter votre boîte, nous avons recueilli les meilleurs conseils et témoignages de celles et ceux qui se sont expatriés en Chine.

30 septembre 2021 · Temps de lecture : 1 min

Shanghai
Ralf Leineweber via Unsplash

Vous rêvez de prendre le large direction Hong-Kong mais vous avez quelques interrogations ? Vous voulez tester vos bases de Mandarin à Shanghai mais vous hésitez ? C’est normal. Pour se faire une idée, rien de mieux que les témoignages de celles et ceux qui ont sauté le pas pour étudier, vivre et travailler dans l’Empire du Milieu.

Nous sommes allés à la rencontre d’anciens (le Covid est passé par-là) expat’ qui nous ont raconté leurs expériences professionnelles à Shanghai et Hong-Kong. Toutes et tous sont d’accord : les grandes villes chinoises diffèrent du reste de la Chine, mais pour travailler elles sont toujours les destinations clés. Évidemment chaque parcours est unique mais les retours d’expérience d’insiders sont toujours bon à prendre.

Chercher un job à Hong Kong

« À Hong Kong, beaucoup d’opportunités d’emploi passent par le bouche à oreille » raconte Lucie, 29 ans, développeuse full stack. Résidente à Hong Kong entre 2015 et 2021, elle a exercé comme serveuse, prof d’anglais dans une école maternelle puis développeuse. Et à chaque fois, les recherches d’emploi traditionnelles se sont avérées moins efficaces que son entourage. D’où l’importance de se constituer et d’entretenir un réseau professionnel solide.

Trouver un stage à Shanghai

Alexis, analyste VC de 23 ans, confirme l'importance du réseau pour trouver un stage. En échange universitaire entre 2017 et 2018, il a passé un an à Shanghai et a dû y effectuer son premier stage. Et il n'a pas hésité à activer son réseau : « J’avais rencontré des familles d’expat' et je leur ai directement demandé s’il connaissait des gens. Ce qui m'a permis de rentrer dans un process avec Pernod Ricard. » Finalement, c'est par une autre relation - une amie qui a préféré accepter une autre proposition - qu'il a fini par trouver sa place chez Dassault Systèmes. Il l'assure, se constituer un réseau sur place n'a rien de compliqué. « En seulement deux semaines, simplement en sortant des bars, j'avais déjà rencontré plein de contacts », se souvient-il. 

Passer des entretiens en Chine

Vous connaissez sur le bout des doigts vos 3 qualités et vos 3 défauts. Vous savez raconter votre parcours et même valoriser votre année de césure. Mais lors de vos entretiens en Chine, préparez-vous à répondre à une autre question : quel était le montant de votre rémunération précédente ? « C’est une information hyper importante là-bas », confirme Lucie. Alors pas de tabou sur le sujet et en plus, ça vous donne une base pour négocier votre salaire

Comment se comporter au bureau en Chine ?

À 29 ans, Emily, avocate originaire d’Australie a commencé sa carrière en Chine. Désormais installée à Londres, elle nous prévient : « En Chine, la hiérarchie a beaucoup d’importance. Il y a beaucoup moins cette culture qui encourage à donner son avis à ses supérieurs et challenger leurs idées. » Si vous rêvez d’holacratie et de management horizontal, vous n’êtes peut-être pas au bon endroit... 

Alors qu’en France, on mise beaucoup sur l’ambiance au bureau, la bonne entente des équipes et les teambuildings - surtout dans un contexte de télétravail -, en Chine, les priorités sont différentes. « Le teambuilding n’est pas vu comme une activité de cohésion ou un moment pour créer des liens. C’est plus du divertissement, ce sont souvent des spectacles ou des tombola », se souvient Fleur, 33 ans et résidente à Shanghai pendant 9 ans.

Pour Emily, cette culture du travail se ressent dans l’atmosphère du bureau. « Tout est plus silencieux. Il n’est pas vraiment question d’aller boire des verres après le boulot avec ses collègues ». Et même la pause déj' n'est pas propice à la création de liens avec ses collègues. « En Chine, la pause déjeuner est ultra-rapide », raconte Alexis qui se souvient aussi que les « pauses clopes » ne faisaient pas vraiment partie de la culture du bureau. Principalement parce qu'il est interdit de fumer dans tous les buildings.

Quel équilibre vie pro-vie perso quand on travaille en Chine ?

« À Hong Kong, le travail, c’est 24/24 », prévient Lucie. Alors qu’en France, le droit à la déconnexion s’est imposé dans le débat, en Chine, ça ne fait pas partie des codes. « Comme on n’utilisait jamais les mails mais la messagerie WeChat, il n’y avait jamais vraiment de coupure, » analyse Fleur. Pour la spécialiste en communication et l’évènementiel, ça peut être pratique : « S’il y a un problème, on sait que tout le monde va être hyper réactif pour le corriger. Et quand on fait de la prod événementielle, c’est carrément un avantage. » Pour Lucie, cette différence culturelle aura surtout été l’occasion de d’apprendre « à poser ses propres limites ». Comme passer son téléphone en mode avion à partir d’une certaine heure.

Conseils pour créer son entreprise à Shanghai

Après un stage, un VIE et un contrat dans une agence de pub, Fleur a décidé de fonder sa propre entreprise. Et bonne nouvelle si c’est aussi votre cas, les démarches sont plutôt faciles à entreprendre comparé à la France. En revanche, « tous les formulaires et les outils sont exclusivement en Mandarin donc il est indispensable d’avoir une équipe comptable chinoise avec soi. »

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