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Catégorie : International

Expatriation, mode d'emploi

S'expatrier, travailler à l'étranger et construire son parcours pro à l'autre bout du monde, ça peut être un rêve mais ça n'a rien d'une évidence. Heureusement, on fait le point sur ce qu'il faut faire et les erreurs à éviter.

8 novembre 2021 · Temps de lecture : 1 min

Après une (longue) pandémie qui nous a appris à rester chez nous, on peut enfin se projeter ailleurs. Pour certaines personnes, ailleurs ça veut dire loin de nos frontières. Que vous rêviez de bosser à Beijing, de télétravailler à Guadalajara ou de développer votre parcours professionnel à Helsinki, une expatriation ça se prépare. Et on vous donne les clés pour que tout se passe au mieux.

Trouver un job à l’étranger

Le travail, c’est la partie essentielle de l’expatriation. Sinon, ça s’appelle juste des vacances. De longues vacances. Il existe différentes solutions pour travailler à l’étranger : 

l’emploi local évidemment, mais aussi le Programme Vacances-Travail (PVT) ou le Volontariat.

Le Programme Vacances-Travail

Le PVT est un visa qui permet aux jeunes de 18 à 30 ans - 35 dans certains cas - de séjourner et de travailler dans un pays ou territoire avec lequel la France a conclu un accord. Il y en a 15 :  l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, la Corée du Sud, Hong Kong, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, la Russie, Taïwan et l’Uruguay.

Le programme dure 12 mois et peut être rallongé. Ça peut être un peu plus long pour le Canada et l’Australie. Pas besoin d’avoir trouvé un boulot sur place avant de partir. Mais il y a quand même quelques conditions à remplir. Outre la limite d’âge et un passeport français valide, il faut : 

  • une assurance privée couvrant les risques liés à la maladie, l’hospitalisation, le rapatriement, etc.
  • n’avoir jamais fait de PVT dans le pays en question, 
  • ne pas être accompagné d’enfants à charge, 
  • avoir de l’argent sur vos comptes - le montant exact dépend de chaque pays

Pour certaines destinations, il faut également avoir un billet de retour

Le volontariat international

Le Volontariat international peut se faire en entreprise - on parle alors c’est alors un VIE  - ou dans une administration française à l’étranger - c’est donc un VIA. Les missions durent entre 6 et 24 mois et sont rémunérées. L’indemnité mensuelle ne dépend pas de l’entreprise ou de votre profil mais d’un barème correspondant au niveau de vie du pays. Et en plus, les volontaires bénéficient en plus d’une couverture sociale.

Les conditions à remplir pour postuler :

  • Avoir entre 18 et 28 ans 
  • Détenir la nationalité française ou européenne
  • Justifier d’un casier judiciaire vierge
  • Être en règle avec les obligations de service national de son pays. En France, ça veut surtout dire avoir participé à la Journée d'appel. 

Évidemment l’entreprise ou l’administration dans laquelle vous postulez peut avoir ses propres conditions : niveau de diplôme, connaissance de la langue, expérience professionnelle, etc.

Le Volontariat de solidarité internationale ou VSI

Le VSI permet d’accomplir auprès d’une association agréée par le ministère des affaires étrangères une mission d’intérêt général à l’étranger. Ce contrat ne peut excéder deux ans. Votre logement, vos frais de transport et nourriture sont pris en charge et vous êtes indemnisé. Son grand avantage est qu’il est accessible sans condition de nationalité ni limite d’âge.

Le service civique

On s’imagine souvent que le service civique ne peut s’effectuer qu’en France, mais non. Il peut s’effectuer partout dans le monde. C’est une mission indemnisée d’une durée de 6 à 12 mois au service de l’intérêt général, et ouverte aux 16-25 ans, et indemnisée qui peut s’effectuer partout dans le monde.

Pour trouver la mission qui vous convient et vous aider à chercher des emplois locaux, il existe : aussi

Ce qu’il ne faut pas oublier avant de partir 

Avant le départ, il y beaucoup de choses à vérifier. Déjà, votre titre de voyage. Il faut qu’il soit valide. Et n’oubliez pas que pour certains pays, une durée de validité de passeport de plus de six mois est exigée. En plus du titre de voyage, certains états demandent aussi un visa.

La couverture maladie en expatriation

C’est également très important de prendre toutes vos dispositions pour bénéficier d’une couverture sociale. En effet, le statut d’expatrié signifie que vous n’êtes plus rattaché au régime de sécurité sociale français.

Vous avez donc 3 options : 

  • Estimer que le système de protection sociale locale est suffisant ;
  • Souscrire en plus à des assurances privées ;
  • Garder le lien avec la sécurité sociale française en plus du système local en vous inscrivant à la Caisse des Français de l’Etranger (CFE)

Dans certains cas, vous pouvez être maintenu au régime de protection sociale français par votre employeur, on parle alors du statut de « détaché ».

N’oubliez pas non plus de souscrire à une assurance rapatriement, de vous renseigner sur les vaccinations recommandées, d’informer le service des impôts français de votre changement d’adresse et d’informer la Poste pour le suivi de courrier. Enfin, si vous prévoyez de conduire, faites une demande de permis de conduire international. Et si vous voulez voter aux élections françaises, pensez à vous inscrire sur la liste électorale consulaire.

Bon voyage !