Expression orale et écrite : quelles sont les exigences des recruteurs ?
Plus de 8 recruteurs sur 10 éliminent toute candidature qui présente des fautes d'orthographe. Et cette attention à la maîtrise de la langue française s'est accentuée à cause du Covid-19.
26 octobre 2021 · Temps de lecture : 1 min

On vous l’a déjà dit, vos parents vous l’ont déjà dit, vos potes vous l’ont peut-être déjà dit, même votre prof de CE2 vous le disait : les fautes d’orthographe font vraiment mauvais effet. Et d’autant plus dans un CV ou une lettre de motivation.
Si on le répète encore et encore, c’est parce que c’est particulièrement important pour les recruteurs. Une nouvelle étude menée par Ipsos pour Projet Voltaire le confirme avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. On revient sur trois grands enseignements à tirer de cette étude sur les attentes des employeurs en matière d’expression orale et écrite.
Bien s’exprimer pour trouver un job : un impératif
Les fautes d’orthographe sont le premier critère rédhibitoire à la lecture d’une candidature. 83% des employeurs sont donc prêts à mettre de côté un CV dont l’orthographe n’est pas irréprochable. Pourquoi ? Car « ça donne une mauvaise image de la personne et renvoie à l’idée de quelqu'un de brouillon, non rigoureux », indique l’une personne interrogée.
En plus d’une bonne orthographe, les recruteurs font particulièrement attention à la qualité de l’expression - orale comme écrite. Ces deux compétences font ainsi partie du top 5 des critères de recrutement. Ces critères arrivent même avant « l’expérience professionnelle pour le poste » et « la bonne adéquation au cursus de formation initiale ». Comme quoi, ça vaut le coup de bosser sa syntaxe et de combattre son syndrome de l’imposteur.
Bien s’exprimer ne s’arrête pas au CV et à la lettre de motivation. Il est crucial de poursuivre les efforts lors de l’entretien et donc de travailler son expression orale. D’après l’étude, les trois quart des recruteurs éliminent un candidat s’il a eu des difficultés à s’exprimer en entretien ou s’il n’a pas su argumenter et se montrer convaincant.
Un impératif renforcé par le télétravail
En démocratisant le télétravail, la pandémie du Covid-19 a renforcé l’importance de l’expression écrite en entreprise. Pour 9 employeurs sur 10, la qualité de l’expression écrite est encore plus nécessaire post-covid. Logique, quand la majorité des échanges sont remplacés par des messages sur Slack.
Le problème est qu’actuellement, 76% des employeurs « estiment que leurs équipes sont confrontées à des lacunes en expression écrite et/ou orale et en orthographe », indique l’étude. Alors qu’ils sont la même proportion à considérer que ces lacunes ont « un impact majeur sur la productivité et l’efficacité professionnelle de leurs équipes, toutes fonctions confondues. »
French is the new English
Dernier enseignement majeur de cette étude, les recruteurs privilégient de loin le français à l’anglais. Pour des postes en France, c’est plutôt logique. Mais l’étude montre que la maîtrise du français est deux fois plus importante que celle de l’anglais. Un écart non négligeable. Attention, ça ne veut pas dire qu’il faut se relâcher complètement sur la langue de Shakespeare. L’anglais demeure un vrai plus - voire un indispensable - dans une candidature. Mais plutôt que ça n’est pas une raison pour délaisser la grammaire française.
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