Partir vivre à Séoul : conseils et témoignages
Binger Squid Game, écouter l'intégral de BLΛƆKPIИK ou vous faire une rétrospective Bong Joo-ho vous a donné envie de vivre à Séoul ? Deux anciennes expat's nous racontent comment ça se passe.
5 janvier 2022 · Temps de lecture : 1 min

Lucille, 29 ans, travaillait dans le luxe en VIE. Inès, 26 ans, était étudiante à l’université de Corée. Toutes les deux ont accepté de nous raconter leur expérience à Séoul et de partager leurs meilleurs conseils pour vivre au Pays du matin calme. Et il paraît qu’être fan de KPop n’est même pas un pré-requis.
Le cadre de vie : agréable et sûr
Lors de sa première année de Master en école de commerce, en 2016-2017, Inès doit partir à l’étranger. Sur un quasi-coup de tête et « sans savoir placer le pays sur une carte », son choix se porte sur la Corée du Sud. De son côté, c’est en 2018 que Lucille s’envole pour deux années de VIE à Séoul après une première expérience asiatique à Shanghai pendant ses études. Toutes les deux sont formelles, la capitale coréenne est hyper agréable à vivre.
Pour Lucille, c’est le cadre naturel qui fait le charme de la ville : « il y a plein de montagnes autour et on peut partir en rando tous les week-ends ». Un loisir bienvenu pour échapper à la pollution de la ville. Inès, qui a pour projet de s’y installer, a gardé le souvenir d’une ville très sécurisante. « On peut se balader à toute heure du jour ou de la nuit et se sentir en sécurité », explique celle qui est désormais Account Manager à Paris. Et ça tombe bien car Séoul est une ville très vivante où « tout est ouvert à n’importe quelle heure”, d’après Lucille.
Mais avec ses 605 km², Séoul est 6 fois plus grande que Paris. Il faut donc prévoir ses déplacements et ce n’est pas toujours facile. « Le métro est vraiment mal fait donc on prend plutôt le bus mais comme il y a beaucoup de trafic, c’est souvent une galère », se souvient Lucille qui conseille donc de voyager en taxis, qui sont peu chers. Mais pas forcément besoin de traverser tout le temps la ville en long et en large, certains quartiers permettent de tout faire à pied. Pour Lucille, comme pour beaucoup de Français et Françaises, Kieongnidan et HBC sont les quartiers de prédilections des expats. « C’est hyper mignon pour se balader. Ça devient un peu “bobo” mais il y a un super mélange entre Coréens et étrangers. »
La barrière de la langue ?
Le français et le coréen ayant assez peu de similitudes, on se pose forcément la question de la langue. Depuis quelques mois, Inès s’est mise au Coréen mais à l’époque elle n’en parlait pas un mot. Tout comme Lucille. Et l’anglais - ou quelques connaissances locales - permettent de s’en sortir.
Déjà passé par Shanghai, Lucille a été agréablement surprise par le bon niveau d’anglais des Coréens et Coréennes. Pour Inès, le fait d’être étudiante a facilité les choses : « tes camarades de classe Coréens peuvent t’aider avec certains aspects de la vie quotidienne, comme commander dans les resto. »
La gastronomie à moindre coût
En parlant de resto, la gastronomie coréenne est l’un des points forts d’une expérience à Séoul. Lucille se souvient des multiples « petits bouis-bouis où on mange super bien pour pas grand chose » tandis qu’Inès salive encore en évoquant la street food locale. Ses meilleures reco : les pizza cones, les corn dogs et les tornado potatoes. Bon appétit.
Faire des rencontres
Malgré des expériences et des ressentis très différents, Inès et Lucille expriment toutes les deux des difficultés à nouer facilement des liens avec des locaux. « Les Coréens sont souvent entre eux », raconte Inès qui explique ce phénomène par le fait qu’ils sont mal à l’aise avec l’anglais, en dépit d’une bonne maîtrise. Lucille juge également son intégration à Séoul difficile. Surtout après son expérience en Chine. « Séoul n’est pas une ville très cosmopolite. Mais si on cherche une expérience authentique, c’est parfait », conclut-elle.
Appréhender les spécificités culturelles coréennes
Passionnée par la Corée du Sud depuis son échange, Inès a carrément créé une chaîne YouTube sur le sujet sur laquelle elle distille ses conseils pratiques et partage son amour de la Corée. Et bien sûr, elle y parle des différences, parfois inattendues, entre France et Corée du Sud. Le sujet est vaste - déjà 7 vidéos sur le sujet - mais elle nous a confié les deux choses qui l’ont le plus surprise : le rez-de-chaussée est considéré comme le premier étage et on ne jette pas le papier dans la cuvette des toilettes. Vous êtes prévenus.
D’autres différences se font sentir à l’échelle de la société. « La question de l’intimité et de la vie à deux est hyper tabou puisqu’en Corée on ne vit en couple qu’une fois mariés, explique Lucille. Ça crée des décalages quand on discute avec les gens. » Même si elle compte bien s’y installer, Inès n’ignore pas certains points négatifs de la vie à Séoul comme « la pression sociale, le fait qu’il faille toujours être dans les clous et que, par exemple, avoir des tatouages empêche de rentrer dans certains endroits. »
Comme toute expérience internationale, l’expatriation en Corée du Sud demande de s’adapter. Et peut-être plus que dans certains pays. « C’est radicalement différent de la France donc on ne peut pas se dire qu’on va vivre comme en France mais en Corée. Il faut s’adapter aux codes, » conclut Inès.
La Corée du Sud, ça vous dit ?
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