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Métiers en voie d’apparition et de disparition : le point en 2024

  • lundi 29 avril 2024
  • Noémie Kempf

Le monde du travail tel qu’on le connaît est amené à changer. C’est inéluctable : les nouvelles technologies, doublées des nouvelles aspirations des jeunes générations de travailleurs, transforment en permanence les entreprises.

Le monde du travail tel qu’on le connaît est amené à changer. C’est inéluctable : les nouvelles technologies, doublées des nouvelles aspirations des jeunes générations de travailleurs, transforment en permanence les entreprises. Dans ce cadre, les métiers sur lesquels s'appuient les entreprises se métamorphosent continuellement eux aussi, bouleversant les stratégies d’embauche. Et chez les recruteurs, justement, on observe ces derniers temps une véritable effervescence autour des métiers de la data et de l’IA !


Attention pour autant à ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier (de recrutement)… Si les nouvelles technologies, à commencer par l’intelligence artificielle, vont bel et bien précipiter l'obsolescence de certaines professions, elle ne fera qu’accentuer des tendances qui se dessinaient déjà avant. 


Néanmoins, le constat est bien là… 75 % des entreprises estiment qu’elles adopteront l’IA dans leurs activités. Une transformation technologique, qui impactera profondément la structuration de l’emploi, faisant émerger de nouveaux métiers… Et disparaître d’autres. Outre l’impact de la tech, les enjeux écologiques du 21e siècle font eux aussi pression sur le futur du travail. Et dans tout ça, on observe aussi des jobs tout simplement improbables, qui gagnent en popularité ! 


Vous vous demandez sur quels métiers parier dans le cadre de votre stratégie de gestion des talents ? Voici une cartographie des nouvelles missions qui ont le vent en poupe… Et de celles en voie de disparition et nécessiteront d’anticiper des reconversions au sein de vos équipes ! 


Les métiers en voie d’apparition 


Commençons par enfoncer une porte ouverte : la révolution IA va impacter profondément le monde du travail. Bien sûr, l’intelligence artificielle ne remplacera pas les humains, mais les êtres humains qui savent utiliser l’IA remplaceront ceux qui ne le peuvent pas. Au-delà des transformations technologiques, l’urgence climatique fait elle aussi, on l’a évoqué, émerger de nouveaux métiers, plus verts et respectueux de l’environnement. 


#1 : expert en IA et en apprentissage automatique 


Qu’ils participent à développer de nouveaux algorithmes d’intelligence artificielle ou à encadrer leur adoption dans le monde de l’entreprise, les experts de l’intelligence artificielle ne devraient pas avoir trop de difficultés à se faire embaucher. 


Leur mission : développer des systèmes informatiques capables de répliquer l’intelligence humaine. Ces outils permettent notamment d’automatiser toutes les tâches à faible valeur humaine ajoutée. Mais aussi, de résoudre des problèmes complexes (notamment en analysant de gros volumes de données). 


#2 : spécialiste de la protection et  durabilité environnementale 


Face à l’urgence climatique et aux préoccupations grandissantes des citoyens, les entreprises sont sommées de revoir leur copie. 


Pour cela, elles recruteront dans les années à venir des consultants spécialisés dans l'économie verte. Ces derniers les aideront à mettre en place des projets de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et d’investissement dans une croissance plus vertueuse pour la planète comme pour l’humain. Un secteur d’activité qui monte : les métiers à impact ont déjà séduit de nombreux représentants de la Gen Z !


#3 : analyste en BI (intelligence économique)


Dans un environnement de plus en plus complexe et mouvant, les entreprises doivent prendre de la hauteur et se projeter sur le long terme si elles veulent pérenniser leurs activités. 


Elles auront pour cela besoin d’analystes en intelligence économique. Adossé au pouvoir du Big Data, cet oracle des temps modernes aide les organisations à identifier leurs vulnérabilités et propose des pistes pour booster leur rentabilité. 


#4 : spécialiste de la transformation numérique 


Comment aborder la transformation numérique sans se faire accompagner d'un expert en la matière ? La réponse courte : c’est quasiment mission impossible pour les entreprises.


Ce rôle clé pour les organisations leur permet de disposer de tous les outils disponibles pour développer leur activité et gagner en compétitivité. Les spécialistes de la transformation numérique sont aussi des profils cruciaux pour guider les entreprises dans les évolutions de leur marché, épauler et outiller les équipes, puis les aider à trouver leurs marques en donnant du sens au tournant technologique de leur employeur. Bref - un pilier qui s’assure que la transformation numérique embarque l’ensemble des membres de l’organisation !


Au-delà de ces nouveaux métiers en voie d’apparition plutôt attendus, on observe aussi dans les entreprises des fiches de poste un poil plus insolites, voire complètement wtf.


Les métiers émergeants insolites 


Parmi ces fiches de poste qui devraient vous faire sourire, on retrouve : 


  • Le Chief storyteller officer. Ce conteur en chef est chargé d’élaborer et de communiquer un récit fédérateur autour de l’entreprise, de ses valeurs et de sa vision pour l’avenir. Il s’adresse pour cela non seulement aux équipes en interne (un peu comme le Chief happiness officer, mais dans une version plus inspirante), et aux audiences de la marque pour booster son branding et sa réputation. Le modèle en la matière est Steve Clayton, qui a passé plusieurs années en tant que chief storyteller officer chez Microsoft. C’est ce dernier qui était chargé de créer la mythologie autour du géant technologique, avec pour objectif de renforcer la confiance du public et de conduire à l’essor d’une véritable love brand ;
  • Animateur e-sport(s). L’e-sport est aujourd’hui pratiqué par plus de 10 millions de personnes rien qu’en France. Le rôle des animateurs est d’encadrer les communautés de joueurs, mettre en place des projets d’animation, mais aussi d’éducation, ou encore d’encadrer les compétitions et partager des idées innovantes aux éditeurs de jeux ;
  • Paysan-herboriste. La révolution verte a poussé de nombreux actifs pourtant étrangers au monde de l’agriculture vers des métiers plus proches de la terre. L’un des plus sollicités promet d’être celui de paysan-herboriste. Ce dernier est chargé de la culture et de la cueillette de plantes aromatiques et médicinales. Il doit être doté d’une casquette commerciale, puisqu’il pourra aussi se charger de leur commercialisation, en circuits plus ou moins courts. 


Les métiers en voie de disparition 


De même que de nouveaux métiers s’apprêtent à émerger au contact des nouvelles technologies, d’autres professions sont amenées à disparaître. Il faudrait ici distinguer ceux qui sont voués à connaître une baisse drastique de leurs effectifs dans les prochaines années, et ceux qui feront des prolongations avant de tirer leur révérence dans un avenir proche. 


Dans la première vague d’extinction, on retrouve par exemple : 


  • Les facteurs (qui ont déjà connu une baisse d’effectifs de 28 % en 2022) ; 
  • Les fermiers (remplacés en partie par des machines mécaniques) ;
  • Les journalistes de la presse écrite (qui laissent progressivement leur place aux rédacteurs et journalistes web) ;
  • Les agents de voyage, remplacés par les voyageurs eux-mêmes (qui organisent à présent leurs vacances par leurs propres moyens). 



Selon une étude menée en 2018 par l’Institut Sapiens, ces métiers ne seront pas les seuls à disparaître. Dans les 50 prochaines années, d'autres professions risquent d’être confrontées à la révolution numérique. Elles seront potentiellement rendues obsolètes par l'intelligence artificielle et la robotisation. C’est notamment le cas des métiers suivants : 


  • Employés de banque et d’assurance (disparition prévue entre 2038 et 2051) ; 
  • Comptables (qui pourraient disparaître de nos entreprises entre 2041 et 2056) ; 
  • Secrétaires de direction ; 
  • Caissiers
  • Ouvriers de la manutention (poussés à la disparition en grande partie par des géants de la logistique comme Amazon, dont le parc actuel de 750 000 robots a en partie remplacé plus de 100 000 employés licenciés ces 3 dernières années). 


Comment se préparer au futur du travail ?


Au-delà de la disparition de métiers, ce sont surtout les compétences qui doivent nous intéresser. Quelles sont les compétences nécessaires aux métiers de demain ? Qu’en est-il de celles qui seront bientôt rendues obsolètes par les nouvelles technologies (ou l’essor d’une nouvelle économie plus durable) ? On parle par exemple aujourd’hui de GreenComp, un référentiel de compétences “vertes”.


C’est en se concentrant sur les compétences plutôt que sur les fiches de poste que les travailleurs comme les entreprises pourront aborder cette transition vers le futur du travail de manière plus sereine. La clé : mettre en place des parcours de formation continue (ou lifelong learning), plus alignés avec les enjeux de demain. Parmi les hard et soft skills à adopter, on retrouve : 


  • L’usage des nouvelles technologies (IA, ML, mais aussi Big Data et Blockchain) ;
  • La gestion de projet et la business intelligence ;
  • La culture numérique
  • Le raisonnement analytique et la résolution de problème ; 
  • L'apprentissage continu ; 
  • La créativité et la flexibilité cognitive. 


Des compétences précieuses, à prioriser dès maintenant dans votre stratégie d’accompagnement des talents !