Depuis quelques mois dĂ©jĂ , le bruit court dans lâĂ©cosystĂšme tech français : PayFit serait Ă vendre. De potentiels acheteurs de Paris et dâailleurs sâinterrogent. Je vais donc aller droit au but et vous Ă©pargner un teasing surjouĂ© ; cette rumeur est une fake news. VĂ©ritĂ© rĂ©tablie, affaire classĂ©e ? Pas tout Ă fait. Car il me semble que cette actualitĂ©, bien quâinfondĂ©e, a trĂšs certainement Ă©tĂ© motivĂ©e par le contexte difficile que les startups - PayFit en premiĂšre ligne - traversent depuis plusieurs mois. Ă Ă©couter les mĂ©dias, la French Tech aurait perdu de sa superbe et les entreprises seraient en passe de mettre la clĂ© sous la porte. Tout nâest pas faux, tout nâest pas vrai non plus. à travers cet article, jâaimerais vous partager ce quâil se passe chez PayFit et plus gĂ©nĂ©ralement, dans lâĂ©cosystĂšme tech français. Je crois quâil est aussi important dâapporter ici un regard plus nuancĂ© sur lâentrepreneuriat qui nâest pas quâun long fleuve tranquille. DerriĂšre les levĂ©es de fonds rĂ©ussies, il y a les obstacles Ă surmonter, les preuves de rĂ©silience, les erreurs commises et les leçons que lâon en tire. Comment va vraiment la French Tech ? Lorsquâon a fondĂ© PayFit avec Ghislain et Florian en 2015, lâĂ©cosystĂšme tech français nâĂ©tait pas aussi clĂ©ment envers les entrepreneurs. Il Ă©tait difficile de lever des fonds - bien plus encore si lâon entreprend pour la premiĂšre fois avec un produit en cours de dĂ©veloppement, 0 client et seulement 22 ans. Par chance, nous avons croisĂ© sur notre chemin des investisseurs comme Jean de La Rochebrochard et Thibaud ElziĂšre, capables de se projeter mieux que quiconque sur le potentiel dâun produit et dâune Ă©quipe fondatrice. En quelques annĂ©es, les choses ont heureusement Ă©voluĂ© pour les entrepreneurs français. Les incubateurs et groupes dâentraide comme TheFamily, le Galion et France Digitale se sont dĂ©veloppĂ©s. Le gouvernement a montrĂ© un intĂ©rĂȘt soutenu pour la French Tech, en crĂ©ant notamment lâindex Next 40/120 en 2019. La BPI a quant Ă elle jouĂ© un rĂŽle capital en amorçant la pompe du financement pour les jeunes pousses. La preuve en est, les levĂ©es de fonds sont aujourdâhui plus rĂ©currentes quâaux dĂ©buts de PayFit. En avril 2020, le marchĂ© de la tech connaĂźt un tournant. Les investisseurs misent tout sur leur seule prioritĂ© : la croissance. Grandir vite, câest Ă cette Ă©poque la clĂ© pour une valorisation Ă©levĂ©e. La rentabilitĂ©, elle, passe en second plan. Les startups suivent le pas et surfent sur des rythmes de croissance supĂ©rieurs Ă 30% par an. En peu de temps, tout sâemballe : les fonds rĂ©alisent des investissements Ă des valorisations Ă©levĂ©es et les entrepreneurs les acceptent volontiers. DĂ©but 2022, la bulle Ă©clate. Depuis cet Ă©pisode, les valorisations sont revenues Ă des niveaux Ă©quivalents Ă 2015-2019. Elles restent encore Ă©levĂ©es pour 3 raisons principales Ă mon sens : Les boĂźtes tech Ă©voluent souvent sur des marchĂ©s prometteurs. Prenez lâexemple dâune startup dont le logiciel permet la digitalisation des PME : son marchĂ© est nouveau, son potentiel de croissance est donc important contrairement Ă un marchĂ© de remplacement (ex : automobiles, produits laitiers) oĂč la demande est relativement stable dâune annĂ©e Ă lâautre. Les marges brutes sont Ă©levĂ©es, notamment dans lâindustrie du logiciel, ce qui fait espĂ©rer aux investisseurs une gĂ©nĂ©ration de cash flows futurs importante. Ă titre dâexemple, un logiciel qui gĂ©nĂšre 100M⏠de revenus peut avoir une marge brute de 80MâŹ. Pour rĂ©aliser une telle marge brute, une sociĂ©tĂ© qui vend des voitures, de lâassurance ou des yaourts devrait rĂ©aliser 1 milliard de revenus. Dans le modĂšle SaaS (Software-as-a-Service), les revenus sont rĂ©currents et ainsi, prĂ©dictibles. La prĂ©dictibilitĂ© des revenus offre une assurance financiĂšre aux actionnaires, elle est lâun des paramĂštres fondamentaux de la valorisation dâune entreprise SaaS. Si lâĂ©cosystĂšme tech français laisse certains sceptiques, je crois quâil est important de souligner quâil a aussi appris de ses erreurs ; il sâest mĂȘme profondĂ©ment assaini depuis 2 ans. Les prioritĂ©s ont Ă©voluĂ© ; la croissance Ă tout prix nâest plus une finalitĂ© et câest dĂ©sormais la rentabilitĂ© qui prime. Autrefois en second plan, celle-ci est le nouveau credo des investisseurs et par ricochet, celui des entrepreneurs. Un tel changement nâest pas anodin pour les startups et nĂ©cessite une restructuration en profondeur. Chez PayFit, nous avons dĂ» tout remettre Ă plat et oublier nos anciennes façons de faire pour entamer cette nouvelle phase de notre histoire. Cap vers 2026 : objectif de rentabilitĂ© pour PayFit Je peux identifier 4 phases clĂ©s pour PayFit, depuis nos dĂ©buts en 2015 : En pleine phase 3, la pĂ©riode que lâon vit actuellement chez PayFit est aussi difficile quâelle est nĂ©cessaire et intĂ©ressante. Cette ambivalence me semble partagĂ©e par tous : les salariĂ©s comme les dirigeants et les actionnaires. Je pense dâabord Ă nos Ă©quipes bien sĂ»r qui souhaitent autant que moi transformer PayFit et voir lâentreprise se dĂ©velopper dans la durĂ©e ; je les trouve trĂšs engagĂ©es malgrĂ© la pĂ©riode dâincertitude. Je sais le contexte perturbant dans lequel elles se trouvent depuis dĂ©but 2023 et les questions lĂ©gitimes - est-ce que je risque de perdre mon emploi ?
Ă quoi ressemblera mon poste dans quelques mois ? - quâil suscite. Alors que nous projetons de rĂ©organiser en profondeur notre service client en France au travers dâun projet de PSE annoncĂ© Ă nos Ă©quipes en mars 2024, jâai bien conscience de la responsabilitĂ© encore plus forte que nous avons vis-Ă -vis dâeux : leur expliquer nos choix et nos projets, les accompagner au mieux, ĂȘtre Ă leur Ă©coute et tout faire pour sortir de cette phase plus forts et armĂ©s pour lâavenir. Cette responsabilitĂ© accrue, câest la mienne et celle des dirigeants de PayFit qui Ćuvrent Ă mes cĂŽtĂ©s pour cette transformation. Confiants dans lâavenir de l'entreprise, dĂ©cidĂ©s Ă viser la rentabilitĂ© dans moins de 2 ans, nous devons Ă la fois prendre des dĂ©cisions structurantes et parfois difficiles, amĂ©liorer notre produit et notre modĂšle opĂ©rationnel pour conserver notre avantage compĂ©titif tout en maintenant notre forte croissance dans un environnement macroĂ©conomique dĂ©favorable. Cette ambition exige de lâĂ©nergie, de la rĂ©silience et une capacitĂ© Ă donner du sens aux Ă©quipes en temps difficiles. Quant Ă nos actionnaires et investisseurs qui sont plus loin de notre rĂ©alitĂ© opĂ©rationnelle, ils doivent continuer Ă faire acte de confiance - confiance dans la capacitĂ© que lâentrepreneur et ses Ă©quipes ont dâexĂ©cuter leur plan de transformation et confiance dans le potentiel encore immense de lâentreprise. Sans cette confiance, l'entrepreneur ne peut pas travailler. Câest Ă lâentrepreneur de choisir ses investisseurs et de cultiver cette confiance au grĂ© des Ă©volutions de la sociĂ©tĂ©, comme il lâa fait naĂźtre au moment oĂč il a levĂ© des fonds auprĂšs dâeux. Entreprendre, câest aussi savoir faire preuve dâadaptabilitĂ©. Dans la tech, on est souvent un peu trop manichĂ©en. Un jour, on entend âcâest gĂ©nial, toutes les entreprises embauchent et lĂšvent des fondsâ et lâautre jour, âcâest fini, la tech nâa plus dâavenirâ. Non, la tech est simplement cyclique comme tout autre secteur Ă©conomique. Avec des cycles exacerbĂ©s car trĂšs dĂ©pendants du marchĂ© du financement et des innovations technologiques qui sont de plus en plus rapides. Pour grandir et perdurer dans cet environnement qui change si vite, il faut toujours garder Ă lâesprit pourquoi et pour qui on fait tout ça. Ce sont nos clients que lâon place au centre de toutes les dĂ©cisions quâon prend. Câest pour eux quâon a le devoir dâassurer la pĂ©rennitĂ© de lâentreprise. Câest Ă eux que nous faisons la promesse dâamĂ©liorer chaque mois notre produit et notre service. Dans quelques annĂ©es, ce sera grĂące Ă eux que PayFit sera devenu la solution de paie incontournable pour tous les entrepreneurs europĂ©ens. Ce que je retiens de ces 9 annĂ©es avec PayFit PayFit est nĂ© en 2015 Ă partir dâune idĂ©e simple : permettre aux entrepreneurs de gĂ©rer leur paie directement en ligne, sans passer par un expert-comptable. Ă lâĂ©poque, la paie dans les petites boĂźtes, âcâest lâexpert-comptable qui la gĂšre depuis toujoursâ et tous les logiciels de paie sâadressent Ă eux. Du haut de nos 22 ans, Ghislain, Florian et moi avons souhaitĂ© renverser le statu quo et donner aux entrepreneurs et DRH le pouvoir de gĂ©rer eux-mĂȘmes la paie. Nous ne nous sommes pas contentĂ©s de faire mieux en digitalisant simplement la fiche de paie, nous avons fait diffĂ©remment. Pour amĂ©liorer vĂ©ritablement le quotidien des entrepreneurs et des employĂ©s, nous avons renversĂ© lâordre des choses. Avant, les entrepreneurs rĂ©coltaient pĂ©niblement les variables de paie (congĂ©s, primes) auprĂšs de leurs employĂ©s sur des tableaux excels, ils les transmettaient Ă leur expert comptable et attendaient 5 jours pour recevoir les fiches de paie - sans savoir bien entendu si lâURSSAF serait payĂ©e en temps et en heure. Avant, les employĂ©s demandaient Ă leur boss - souvent la boule au ventre et devant la machine Ă cafĂ© - un acompte sur salaire ou lâautorisation de partir en congĂ©s. Aujourdâhui, Ă travers PayFit, nous permettons une communication fluide entre les employeurs et les employĂ©s, plus dâautonomie, de transparence, un gain de temps et dâargent. En cela, nous libĂ©rons le potentiel des petites entreprises et de leurs salariĂ©s. En mai 2024, 16 876 entreprises utilisent notre solution au quotidien. 1 entreprise de moins de 500 salariĂ©s sur 50 en France utilise PayFit. En Espagne et au Royaume-Uni, câest 1 sur 500. Si on mâavait dit il y a presque 10 ans que lâon pourrait remplir le Parc des Princes avec les 52 736 personnes qui utilisent PayFit en dehors de France, je ne lâaurais pas cru. Si lâinternationalisation de PayFit me rend fier aujourdâhui, elle nâa cependant pas toujours Ă©tĂ© une mince affaire. De fait, jâen ai retenu la leçon suivante : Concentrer ses efforts En souhaitant se positionner comme le champion europĂ©en de la paie et des RH, nous avons trĂšs vite Ă©voquĂ© une expansion hors de France. DĂšs 2018, nous avons dâailleurs ouvert notre premier bureau espagnol. Sâen est suivie lâouverture de nos bureaux en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie. Si nos bureaux de Londres et de Barcelone affichent aujourdâhui 40% de croissance, nous avons dĂ» fermer Ă contre-coeur les antennes de Berlin et de Milan malgrĂ© le potentiel de marchĂ©. Avec du recul, je sais aujourdâhui que nous aurions dĂ» mieux maĂźtriser notre stratĂ©gie dâinternationalisation. Je repense Ă ce dĂ©jeuner partagĂ© avec Philippe Botteri, lâun de nos investisseurs chez Accel, oĂč nous lui confions notre volontĂ© dâouvrir rapidement - et sur une mĂȘme annĂ©e - les 4 marchĂ©s Ă©trangers. Face Ă notre Ă©lan, Philippe semblait perplexe car la paie est un sujet complexe et difficilement transposable sur des marchĂ©s localisĂ©s. PortĂ©s par notre ambition, nous avons diluĂ© - Ă tort - nos efforts. Rester concentrĂ©, câest lâune des premiĂšres leçons dâentrepreneur que jâai retenue suite Ă cette erreur de jugement. Bien sâentourer La deuxiĂšme leçon a Ă©tĂ© celle de (bien) sâentourer. En faisant le choix dâĂ©quipes venues dâhorizons divers : françaises et internationales, issues de la tech (Doctolib, BlaBlaCar, ManoMano) et dâentreprises plus structurĂ©es (Danone, Ingenico, Warner) pour mieux nous challenger et crĂ©er des opportunitĂ©s dâapprentissage. Ă cĂŽtĂ© des Ă©quipes, les investisseurs ont aussi toute leur place ; ils nous choisissent autant quâon les choisit. Et lâune des meilleures dĂ©cisions que lâon ait prise pour le futur de PayFit, câest dâaccueillir dans notre board des membres indĂ©pendants comme Marie Lalleman et Philippe Vimard qui croient si fort au potentiel de lâentreprise sur le long-terme quâils ont acceptĂ© dâĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©s non pas en cash mais par des actions de la sociĂ©tĂ©. Rester proche de ses clients La troisiĂšme grande leçon est celle dâĂ©couter ses clients actuels et potentiels. Dit comme ça, cela peut sembler Ă©vident. Mais Ă mesure que son entreprise grandit, on peut facilement perdre ce lien privilĂ©giĂ©. Or, pour un dirigeant, les clients sont une source prĂ©cieuse de feedbacks. Câest notamment en discutant avec des entrepreneurs qui nâavaient pas fait le choix de PayFit que nous avons dĂ©cidĂ© de recentrer notre positionnement sur les crĂ©ateurs dâentreprises. Plusieurs dâentre eux mâavaient confiĂ© quâils avaient hĂąte de faire grandir leur entreprise pour utiliser, au moment venu, notre solution. Permettre aux entrepreneurs de lancer leur boĂźte sans charge mentale avec PayFit, câĂ©tait pourtant lâune de nos ambitions premiĂšres. En tant que CEO, je considĂšre que je dois comprendre mieux que quiconque ce dont nos clients ont besoin, ce quâils aiment dans notre produit et dans notre service, les idĂ©es quâil faudrait tester et ce quâil faudrait Ă tout prix amĂ©liorer. Pour ĂȘtre certain dâentretenir ce rituel, jâai mis en place une routine hebdomadaire. Chaque semaine, je rencontre un client : entrepreneur ou DRH, en France ou ailleurs, dans une entreprise de 2 ou 200 personnes, expert ou novice en paie. Ce rituel est un moment trĂšs attendu de ma semaine car il me donne un boost dâĂ©nergie incroyable. Les retours nĂ©gatifs me rappellent quâen matiĂšre de paie, on ne peut rien viser dâautre que lâexcellence ; les positifs me confortent dans la mission que lâon mĂšne chaque jour. Grandir en mĂȘme temps que son entreprise Un entrepreneur fait Ă©voluer son entreprise et il Ă©volue aussi avec elle. Quand je regarde en arriĂšre, jâestime ne plus ĂȘtre le mĂȘme entrepreneur quâaux dĂ©buts de PayFit. Si je suis heureux dâĂȘtre lĂ oĂč je suis (je sais mon impact actuel bien supĂ©rieur Ă celui que jâavais en 2015), je suis aussi nostalgique des premiers instants. Je repense aux week-ends passĂ©s derriĂšre mon Ă©cran, aux cĂŽtĂ©s de Ghislain et Florian, Ă rĂ©gler des bugs techniques pour nos premiers clients. CâĂ©tait lâurgence, la nĂ©cessitĂ© du moment. Et personne dâautre pour comprendre ou pour faire. Nous avions la tĂȘte baissĂ©e dans lâexĂ©cution. En 2024, la moindre dĂ©cision impacte potentiellement des centaines de PayFiters, des dizaines de milliers de clients et des centaines dâactionnaires. En tant que dirigeant, ces changements demandent de sâadapter constamment au fil des annĂ©es. Pour grandir en tant quâentrepreneur, il faut aussi faire preuve de curiositĂ©, tester, faire des erreurs, apprendre, apprendre et toujours apprendre. Par soi-mĂȘme et surtout grĂące aux autres. Sur ce dernier point, je mâestime chanceux car jâai rencontrĂ© des personnes extraordinaires sans lesquelles rien nâaurait Ă©tĂ© possible. Jâai beaucoup appris de mes co-fondateurs, des PayFiters, des leaders expĂ©rimentĂ©s qui m'ont entourĂ©, des investisseurs qui nous ont fait confiance. Tout comme des mentors et des coachs que je suis allĂ© chercher au grĂ© de mes Ă©volutions ; plus on joue Ă haut niveau, plus les enjeux sont importants et plus il est essentiel de trouver des soutiens extĂ©rieurs pour grandir. Trop souvent les entrepreneurs sous-estiment les bienfaits de ces apports humains ou jugent Ă tort quâils nâen ont pas besoin. Depuis 1 an, jâai rendez-vous chaque mois avec 3 personnes pour me permettre de grandir Ă la vitesse de PayFit : Paul Hermelin (Chairman CapGemini), Philippe Vimard (ancien COO Doctolib) et Marc Benoit (ancien DRH Danone). On me demande dâailleurs souvent si je connais un bon coach ; Ă cette question, il me semble difficile dâapporter une rĂ©ponse systĂ©matique. Jâai remarquĂ© quâen fonction du contexte, jâĂ©prouvais des besoins diffĂ©rents et les personnes qui pouvaient mâĂ©clairer nâĂ©taient donc pas toujours les mĂȘmes. Plus que jamais, je valorise lâimpact positif de ces mentors et jâai Ă mon tour lâenvie de partager mon expĂ©rience. Je suis notamment le parrain dâentrepreneurs de la CCI de Paris cette annĂ©e et mentor de ClĂ©mentine et Anne-Charlotte dans le cadre de notre programme Women@PayFit. Faire de sa culture dâentreprise une prioritĂ© Construire une boĂźte avec une identitĂ© forte a toujours Ă©tĂ© une prioritĂ© pour nous. Jâen suis dâailleurs trĂšs fier ; je constate chez les PayFiters un sentiment dâappartenance, une envie de partager une aventure professionnelle intense, la volontĂ© dâavoir un impact positif sur des millions de personnes dans les petites entreprises. Jâaime rĂ©pĂ©ter que les diffĂ©rentes cultures dâentreprise se valent tant quâelles correspondent aux fondateurs et aux salariĂ©s. Ă ce titre, notre culture nâest pas meilleure quâailleurs ; elle nous ressemble tout simplement. Je crois que câest parce que cette culture est le reflet de ce que nous sommes, de ce en quoi nous croyons quâelle est aussi palpable chez PayFit. Lâun des piliers de la culture PayFit est aussi notre politique de WFA (âWork From Anywhereâ) instaurĂ©e Ă lâĂ©tĂ© 2020. Avec elle, nous donnons Ă tous les PayFiters la flexibilitĂ© de travailler et vivre lĂ oĂč ils le souhaitent. Nous accordons une grande importance au suivi de la performance Ă travers des indicateurs clairs et convenus dâavance. Plus que le temps en prĂ©sentiel, ce sont les rĂ©sultats qui donnent le pouls. La vie au bureau reste toutefois un Ă©lĂ©ment primordial dâun modĂšle hybride comme celui-ci. AprĂšs 4 ans dâitĂ©rations, je suis fier du succĂšs de cette politique construite avec les PayFiters ; avec elle, on invente ensemble le futur monde du travail. Avec le temps, la culture - aussi puissante soit-elle - Ă©volue. En avril 2023 par exemple, nous avons repensĂ© notre façon de travailler. Nous Ă©tions devenus trop lourds, trop lents, trop silotĂ©s. Des couches de management trop nombreuses, une façon de travailler qui nâencourage pas la prise de risque et donc lâinnovation, des meetings trop longs, trop plats, avec trop de personnes... Il fallait du changement. Parmi bon nombre dâinitiatives, nous avons dressĂ© une liste de comportements (âbehavioursâ) qui reflĂštent notre idĂ©al de collaboration chez PayFit : Aujourdâhui, je suis convaincu quâun bon entrepreneur doit ĂȘtre capable de faire Ă©voluer sa culture au grĂ© des phases que lâentreprise traverse. Et il doit en mĂȘme temps ĂȘtre garant du supplĂ©ment dâĂąme que les fondateurs ont insufflĂ© au tout dĂ©but de lâhistoire. ________ Cela fait maintenant bientĂŽt 10 ans que l'aventure entrepreneuriale avec PayFit a dĂ©butĂ©. Je regarde le chemin parcouru avec fiertĂ© et humilitĂ©. FiertĂ© de ce que PayFit est aujourdâhui. Ce qui nâĂ©tait au dĂ©part quâun projet montĂ© par des jeunes de 22 ans est dĂ©sormais une rĂ©alitĂ© bien ancrĂ©e. Plus que jamais, nous partageons avec les PayFiters lâambition de construire un champion europĂ©en au service des entrepreneurs. FiertĂ© aussi de ce que nous avons construit en interne. Avant dâĂȘtre une startup, PayFit est avant tout une aventure humaine ; nous nâen serions jamais arrivĂ©s lĂ sans lâengagement et la fidĂ©litĂ© des Ă©quipes, dans les rĂ©ussites et dans les obstacles. Sur les 150 premiers PayFiters qui nous ont rejoints entre 2016 et 2018, 43 travaillent encore chez nous. FiertĂ© enfin de contribuer Ă la French Tech qui a de quoi rendre fiers ceux qui y travaillent. La gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente raconte qu'au dĂ©but des annĂ©es 2000, travailler dans la tech faisait de vous un pionnier ou un illuminĂ©. Aujourd'hui, je suis convaincu que c'est surtout un tremplin pour toutes les personnes qui cherchent un impact tangible sur le monde qui les entoure. HumilitĂ© car je sais que la route est encore longue pour avoir lâimpact dont on rĂȘve tant. Lâaventure sera belle mais certainement semĂ©e d'embĂ»ches. Jâai toute confiance dans notre rĂ©ussite et dans notre capacitĂ© Ă atteindre le succĂšs, notre meilleur atout sera la rĂ©silience. Comme beaucoup d'entrepreneurs, jâai connu ces derniĂšres annĂ©es des moments extraordinaires, imprĂ©visibles, difficiles Ă gĂ©rer, instables. Chaque jour est diffĂ©rent, rien nâest gagnĂ© dâavance et câest ce qui me plaĂźt avant tout. Avec nos clients, nos Ă©quipes, nos partenaires et nos investisseurs, nous allons poursuivre notre mission avec autant de passion quâĂ nos dĂ©buts, celle de simplifier la gestion de la paie pour permettre aux petites entreprises et Ă leurs salariĂ©s de grandir ensemble.