Travailler à l’étranger : quel contrat pour quel type de profil ?
S'expatrier à l'autre bout du monde, ça peut faire rêver. Et, hors période de crise sanitaire mondiale, plein d'options s'offrent aux aventuriers. Mais laquelle choisir selon son profil ?
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Partir vivre à l’étranger tente de plus en plus d’étudiants et étudiantes. D’après une étude menée par Campus France, en 2018 - avant qu’une pandémie ne s’abatte sur la planète - 99 448 à être allés s'asseoir sur les bancs d’universités et écoles étrangères. Alors forcément, ça donne envie de poursuivre l’aventure hors du cadre scolaire. Et les possibilités sont multiples.
Le VIE ou le VIA
Le volontariat international en entreprise (VIE) ou son équivalent dans l’administration, le VIA, permet de mener un projet professionnel à l’étranger tout en bénéficiant d’un statut public protecteur puisque mes volontaires sont placés sous la tutelle de l’ambassade de France du pays d’accueil. Les missions durent de 6 à 24 mois et sont renouvelables une fois. Il ne faut pas trop tarder à se décider car il ne s’adresse qu’aux personnes âgées de 18 à 28 ans.
Les plus : le déménagement, le logement et les démarches administratives sont pris en charge par l’entreprise, ainsi que des indemnités d’expatriation.
Le Permis Vacances-Travail
Le Permis Vacance-Travail est ouvert à des jeunes de 18 à 30 ans - et même 35 ans au Canada. Grâce à lui, vous pouvez rester 12 mois dans un certain nombre de pays en toute légalité. Assez facile à obtenir, il est toutefois soumis à un quota dans certains pays.
Le plus : il n'exige pas d'avoir trouvé un emploi avant de partir. Il est donc idéal si vous cherchez à mixer petits jobs et grands voyages.
Le service civique et le service volontaire européen
Le service civique et son équivalent financé par l’UE, le service volontaire européen, permettent eux-aussi de partir en mission à l’étranger. Le premier est réservé aux jeunes entre 16 et 25 ans. Le second recrute des volontaires qui ont entre 18 et 30 ans. Dans les deux cas, ces contrats permettent de se mettre au service d’un projet d’intérêt général à l’étranger pour un maximum de 12 mois.
Les contrats locaux
Si vous bénéficiez encore du statut étudiant, votre expérience à l’étranger peut prendre la forme d’un stage. Parfait pour tester la vie dans un nouveau pays sans s’engager pour toujours. Ce sera aussi un petit plus sur votre CV pour prouver votre capacité d’adaptation.
Si vous n’êtes plus étudiant ou étudiante, vous pouvez quand même chercher un emploi à l’international. Dans ce cas, pensez bien à adapter vos candidatures aux pratiques du pays ciblés - par exemple, ne pas mettre sa photo sur un CV au Royaume-Uni… Et pour éviter les mauvaises surprises, prêtez attention au droit du travail applicable, à vos droits et protection (assurance maladie, retraite…).
Si l’inconnu ne vous effraie pas, vous pouvez chercher un job une fois sur place. Dans presque tous les pays du monde, vous pouvez rester quelques mois - trois, en général - avec un simple visa touristique afin de chercher un emploi. Mais ne vous attendez pas à l’Eldorado : les marchés du travail sont la plupart du temps très protégés et fermés aux étrangers sans visa adéquat, à l'exception des pays européens. N’hésitez pas à commencer par des jobs ne nécessitant aucune qualification particulière. L’hôtellerie-restauration ou le commerce sont des secteurs qui recrutent souvent des étrangers.
En revanche, si vous recherchez un poste très qualifié, vous pouvez faire reconnaître votre diplôme. Prenez conseil auprès de votre établissement ou entamez une procédure auprès du centre ENRIC-NARIC du pays qui vous intéresse. Cette dernière est payante et les démarches varient d’un pays à l’autre.
Créer son propre travail
Vos recherches d’emploi ne portent pas leurs fruits ou vous n’avez tout simplement pas envie de bosser pour quelqu’un d’autre ? Une alternative existe : créer son entreprise. Certains pays offrent des visas aux entrepreneurs. L’obtention de ces permis nécessite quelques conditions comme un niveau dans la langue locale correct et une somme d’argent suffisante de côté.
En Australie, par exemple, deux permis permettent de créer une entreprise : le Business Innovation and Investment visa ou le Skilled – Independent visa. Au Canada, il existe 3 programmes d’immigration pour les « gens d’affaires » dont le Programme des entrepreneurs. Dans tous les cas, comme en France, avant d’entreprendre, renseignez-vous bien sur la faisabilité du projet, avec études de marché, contacts locaux, business plan...
Quel que soit le contrat qui vous convient le mieux, travailler à l’étranger se fait rarement sans préparation, renseignez-vous sur le marché du travail du pays, les contraintes légales et réglementaires et n’oubliez pas qu’au-delà de nos frontières, les mentalités, les habitudes, la façon de travailler sont différentes.
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