Salaire : êtes-vous compétitif pour attirer les meilleurs profils Gen Z ?

Lorsque l’on parle de la Gen Z, il est facile de tomber dans les clichés… Des clichés souvent contradictoires, car certaines études dévoilent que les nouvelles générations portent une attention toute particulière au niveau de rémunération proposé… Mais aussi, qu’elles accordent une immense importance à la qualité de vie au travail et aux valeurs défendues par l’entreprise… Une véritable dissonance cognitive semble faire rage chez les jeunes talents en quête de leur voie ! 

Alors, quelle est la place réellement donnée à la rémunération par les membres de la Gen Z  en recherche d’un premier job ou d’un stage ? Plus important encore : votre entreprise est-elle suffisamment compétitive sur ce point ? 

Dans cet article, nous vous partageons les résultats d’une étude menée sur plus de 160 000 offres d’emploi publiées sur la plateforme JobTeaser. Vous y découvrirez si vos offres sont attrayantes pour les jeunes talents ou s’il convient de repenser votre stratégie de rémunération !

L’argent : un facteur décisif pour les talents de la Gen Z 

C’est un fait indiscutable : la rémunération est un critère important au moment de chercher un nouveau poste… Et ce, en particulier lorsqu’on a le luxe du choix entre plusieurs entreprises. L’argent n’est d’ailleurs pas une préoccupation majeure uniquement pour les nouvelles générations. Leurs aînés, eux aussi, se préoccupent du salaire qu’ils vont toucher avant de répondre à une annonce. 

Selon une étude réalisée par Opinion Matters, environ 50 % des Français (toutes catégories d’âge confondues) considèrent que la rémunération est le principal facteur de motivation au travail. En somme, le salaire est un élément important de la stratégie de motivation et de rétention des salariés, quel que soit leur âge. Les résultats du baromètre carrière 2023/2024 de JobTeaser vont eux aussi dans ce sens.  Deux travailleurs de la Gen Z sur trois déclarent prévoir de quitter leur entreprise au cours de l’année prochaine, avec 36 % d’entre eux qui évoquent la rémunération comme raison principale de cette décision.

C’est d’autant plus vrai dans un contexte d’inflation et de baisse du pouvoir d’achat. Les travailleurs sont logiquement plus inquiets pour le futur et se tournent donc vers des entreprises capables de les rémunérer à leur juste valeur (en particulier dans les secteurs en forte tension). Bref… Les recruteurs ont intérêt à ne pas se louper s’ils veulent attirer et éviter la fuite de leurs talents. 

Cela vaut pour les actifs en poste (CDI, CDD), mais aussi pour les stagiaires. Depuis 2020, la rémunération moyenne en stage n’a cessé d'augmenter. Sur la plateforme JobTeaser, on observe une hausse de 12 % qui l’a faite passer de 1 122 € en moyenne en 2020 à 1 262 € en 2023. 

Des recruteurs qui peinent à aligner leurs annonces avec les attentes des talents 

Malgré cette importance manifeste pour la rémunération, les employeurs semblent encore tarder à comprendre cette dernière. Et à l’intégrer correctement dans leur stratégie de recrutement. Aujourd’hui, de nombreuses mauvaises pratiques sont encore généralisées.

La première, et pas des moindres, consiste simplement à ne pas indiquer le niveau de rémunération dans l’annonce. En effet, sur JobTeaser, seules 10 % des offres affichent clairement le salaire que touchera le candidat une fois en poste. Une omission qui peut avoir de lourdes répercussions sur le taux de candidatures. Les talents privilégieront naturellement les recruteurs qui font preuve de transparence et leur permettent de se projeter dans l’entreprise d’un point de vue financier.

En effet, la rémunération est à ce jour l’élément le plus indicatif de l’offre d’emploi. 77 % des étudiants et jeunes diplômés déclarent être plus enclins à postuler à une offre si cette dernière mentionne le niveau de rémunération. 

Sans cette information, vous laissez concrètement les talents présumer du salaire qu’il pourraient toucher sur la base d’informations qui ne sont pas toujours justes ou qui peuvent jouer contre votre entreprise. 

Le premier facteur d’estimation du salaire est évidemment le secteur d’activité. En 2023, les métiers d’ingénieurs sont ainsi légèrement mieux rémunérés en stage que ceux du business (1 294 € en moyenne pour les premiers contre 1 219 € pour les seconds). 

Mais la taille de l’entreprise joue également. La rémunération moyenne en stage pour une organisation de moins de 100 employés sera ainsi de 1 058 € contre 1 314 € pour celles de plus de 2 000 salariés. 

Si vous recrutez pour une petite entreprise, il y a donc de fortes chances pour que l’absence d’indication sur la rémunération joue contre vous et incite les candidats à postuler auprès des plus grandes structures, supposées plus généreuses en la matière. 

Bonnes pratiques pour booster l’attractivité de vos offres de recrutement

Pour qu’une offre soit attractive et vous permette de toucher les meilleurs talents dans votre secteur, elle doit ainsi tenir compte de leurs attentes en matière de rémunération. Vous pouvez donc adapter votre stratégie sur deux axes : 

• La définition d’un salaire stagiaire compétitif par rapport au marché du travail ; 
• Des pratiques d’affichages transparentes, afin de motiver les stagiaires et jeunes diplômés à rejoindre vos équipes. 

Un nivellement des rémunérations par métiers et catégories d’activité 

La première bonne pratique à mettre en place pour booster l’attractivité de ses annonces est de garder un œil sur les tendances en matière de rémunération dans votre secteur. Pour rester compétitive, votre entreprise doit en effet se positionner au même niveau, voire légèrement au-dessus de vos concurrentes. 

On observe par exemple que les métiers de la finance d’entreprise sont les mieux rémunérés en stage. Les services financiers, l'asset management et la finance d’entreprise culminent en tête des salaires proposés, avec respectivement 1 890 €, 1 580 € et 1376 € en moyenne par mois en stage.

Pour les ingénieurs, ce sont les postes de programmation, la chimie et l’analyse de données qui offrent les meilleures rémunérations, avec des salaires respectifs de 1384 €, 1 372 € et 1 315 €. 

Etre transparent sur le salaire proposé au stagiaire

Dans un second temps, il est important d’afficher clairement la rémunération proposée. C’est en effet un moyen simple - mais efficace - d’encourager les talents à postuler. 

Ils seront d’autant plus motivés à le faire si la rémunération est au-dessus du marché. Dans ce cas, le ROI de votre campagne de recrutement pourrait bien être multiplié par deux ! 

L’analyse des offres d’emploi publiées sur la plateforme JobTeaser a en effet révélé que :

• Une rémunération en stage affichée à moins de 1 200 € recevra 17 candidatures en moyenne ;
• Tandis que si la rémunération affichée est au-dessus des 1 200 €, elle recevra 33 candidatures en moyenne.

N’hésitez donc pas à donner des indications sur les rémunérations pour les postes juniors que pourrait briguer un stagiaire ou un alternant, une fois son diplôme en poche. Mettre en lumière les possibilités d’évolution (en termes de missions, mais aussi de rémunération) est également un bon moyen d’inviter les candidats à se projeter sur le long terme.

N’oubliez pas néanmoins que, pour la Gen Z comme pour les autres générations, le salaire n’est pas le seul levier d’attractivité. En parallèle de la rémunération, il est important de mettre en avant les autres avantages que vous pouvez offrir à vos collaborateurs (possibilité de faire du télétravail, la culture d’entreprise, les opportunités de travailler à l’étranger, etc.)