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Catégorie : Se découvrir

Les biais cognitifs, ces raccourcis cérébraux qui peuvent nous faire rater un entretien

Avez-vous déjà entendu parler de l’effet de halo ? Vous devriez car ce biais vous a peut-être déjà coûté un job.

4 janvier 2022 · Temps de lecture : 1 min

C’est quoi un biais cognitif ? C’est un raccourci inconscient pris par le cerveau pour analyser une situation plus rapidement et plus facilement. C’est pas tellement un truc de flemmard mais plutôt « qu’au quotidien, le cerveau analyse une quantité phénoménale de d’informations et prend ces petits raccourcis pour éviter de surchauffer » explique Auguste Dumouilla, chercheur en psychologie de l’orientation chez Jobteaser.

Dans la quasi-totalité du temps, ces raccourcis nous sont bénéfiques. On gagne du temps et de l’énergie. Mais dans certaines situations, les biais cognitifs nous jouent des tours. Notamment, quand on parle entretiens et process de recrutement. Stéréotypes, effet de halo, effet de similitude ou de primauté… il existe toutes sortes de biais cognitifs qui entrent en jeu lors d’un recrutement. Certains que l’on connaît bien d’autre beaucoup, mais ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est qu’ils peuvent tous nous faire rater un poste.

Les biais cognitifs, pourquoi c’est grave ?

Les biais cognitifs ne sont pas juste des concepts de chercheurs mais bien de phénomènes qui ont un impact sur notre vie quotidienne et notre recherche d’emploi. En ce qui concerne le recrutement, les scientifiques distinguent trois types de risques associés aux biais cognitifs.

Le risque éthique 

En se laissant avoir par leurs biais cognitifs, les recruteurs peuvent se priver de toute une partie des candidats et des candidates. Et tomber dans la discrimination. D’ailleurs, selon le 8e Baromètre DDD/OIT de l’Ifop réalisé en 2015, 85 % des demandeurs et demandeuses d’emploi estiment que les discriminations à l’embauche sont fréquentes. Et pourtant, la discrimination à l’embauche est interdite et punie par la loi française.

Le risque pragmatique

D’un point de vue pratique, des recrutements biaisés peuvent entraîner une perte de productivité et d’innovation des équipes. Comme le rappelle Auguste Dumouilla, les études montrent que plus une équipe est diverse, mieux elle travaille et est créative. Par conséquent, les entreprises qui misent sur la diversité et l’inclusivité affichent en moyenne 9 points de profitabilité de plus que les autres.

Le risque financier

Pour les entreprises, les biais cognitifs peuvent avoir un impact chiffré. Et l’addition peut être salée, puisque le coût d’un mauvais recrutement est évalué entre 20 000€ pour les études les plus optimistes et 45 000€ pour les plus pessimistes. Des chiffres qui donnent envie de se pencher sérieusement sur la question.

En prenant conscience du problème, on comprend mieux l’intérêt de lutter contre ces petits raccourcis cérébraux inconscients. Car, oui, on peut lutter contre ! Côté entreprise, il s’agit de mettre en place des bonnes pratiques en matière de recrutement et de mieux former les recruteurs. Côté candidat, être conscient de l’existence de ces biais et de la façon dont ils peuvent affecter nos candidatures est déjà un moyen de les déjouer.

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