4 façons d’entraîner son cerveau à mieux apprendre
La dernière va vous surprendre…
10 mars 2022 · Temps de lecture : 1 min
Pour « muscler » son cerveau, pas de raccourci ou de solution de facilité, il faut effectuer des exercices complexes. Mais pour vous faciliter un peu la tâche quand même on vous donne quelques façons de faire travailler votre matière grise.
Neurofeedback et biofeedback
En vous entraînant au bio et neurofeedback, vous pouvez améliorer votre mémoire, mais aussi votre attention, votre concentration, votre prise de décision en condition d’incertitude, les temps de vos réactions, la qualité de votre sommeil, votre résilience et même votre confiance en soi. Autant dire, que ça vaut le coup de s’y essayer.
Le principe du biofeedback est d’observer vos réactions physiologiques - par exemple la fréquence de vos battements cardiaques, le rythme de votre respiration, votre température corporel - dans une situation donnée. Pour le neurofeedback, c’est pareil mais avec les réactions cérébrales. Il faut donc un casque avec des électrodes à poser sur la tête pour observer le niveau d'éveil de notre cerveau. Bon, comme ce n’est pas un accessoire que tout le monde a chez soi, c’est plus facile de se former au biofeedback pour ensuite mettre en place des stratégies de régulation de nos réactions.
Prêt pour un exercice de biofeedback ?
Pas besoin d’électrodes pour cet exercice, il vous faut simplement un appareil pour mesurer vos réponses physiologiques. Un bracelet connecté pour mesurer vos battements cardiaques - par exemple. Ça fonctionne aussi avec la fréquence de votre respiration.
Une fois que vous avez le matériel, exposez-vous à une situation qui vous procure habituellement une forte réponse physiologique. Une situation stressante mais non dangereuse, évidemment. Si vous avez le vertige, vous pouvez regarder une vidéo à la gopro de quelqu’un qui saute à l’élastique par exemple. Normalement, votre rythme cardiaque s’accélère.
L’exercice consiste à en prendre le contrôle et le faire ralentir. Bon, le truc, c’est qu’il n’existe aucune recette miracle. C’est donc à vous de trouver ce qui fonctionne pour vous. Une fois que vous avez trouvé votre stratégie mentale, soumettez-là à d’autres stimuli pour continuer à vous entraîner.
Disclaimer : il faut savoir que 30% des gens n’arrivent pas à apprendre à contrôler leurs réactions physiologiques ou cérébrales. Mais ça veut aussi dire que 70 % des gens réussissent.
Le palais de la mémoire
Pour entraîner son cerveau, c’est la régularité qui paie. À chaque fois que l’on se remémore ses connaissances, les connexions cérébrales créées lors de l’apprentissage, et qui encodent ces nouvelles connaissances en mémoire, sont réactivées et renforcées. Une base solide qui fait que même si on finit par oublier ces connaissances, parce qu’on ne les a pas répétées pendant un moment, elles seront plus faciles à réapprendre.
Un autre truc qui marche bien, ce sont les méthodes mnémotechniques. L’une des plus connues est le palais de la mémoire. Cette méthode consiste à associer ce dont on veut se souvenir à des objets. Par exemple, une liste de courses. Si vous avez écrit parmesan, basilic, purée de tomates, mozzarella, gnocchis. Visualisez un sachet de parmesan, une boîte de basilic et de purée de tomates, deux boules de mozza, et bien sûr des gnocchis.
Placez ensuite ces objets sur un chemin que vous connaissez par cœur - votre trajet du matin, par exemple. Ou même dans votre appartement. Déposez-y mentalement les objets dont vous voulez vous souvenir. Ensuite, lorsque vous retracez le chemin dans votre esprit, vous voyez les objets et vous n’avez plus aucun risque d’oublier la moitié de vos courses.
Vous pouvez aussi mettre ces informations en rimes ou en musique. Notre cerveau retient mieux les choses qui engagent plusieurs de nos sens. Alors oubliez l’excuse du « moi j’ai une mémoire seulement visuelle », c’est scientifiquement faux.
La mise en scène
Pour ceux qui veulent retenir des concepts plus complexes qu’une liste de course, il peut être utile de les mobiliser plutôt que de les réciter par cœur. En faisant par exemple un débat ou une démonstration qui fait appel à la nouvelle notion que vous venez d’apprendre.
Si vous souhaitez apprendre un texte ou des points à aborder pour un entretien d’embauche, mettez-vous en situation. N’hésitez pas à demander à un ami qu’il joue le rôle du recruteur pointilleux, enfilez votre plus beau costume et n’oubliez pas de sourire - comme si c’était vrai. Entraînez-vous sur les questions qu’un recruteur pourrait vous poser, changer l’ordre à chaque répétition et n’hésitez pas à ajouter un exercice de biofeedback pour une préparation complète.Vous allez associer toutes ces connaissances à une situation donnée et votre cerveau ne sera pas dérouté le Jour J.
Résultat : rien de plus facile que de décrocher ce job puisque vous l’avez déjà fait il y a deux jours face à votre ami.
Dormir
Enfin, un dernier conseil, et pas des moindre, pour mieux apprendre. Dormir !
C’est facile mais essentiel. Si le cerveau est fatigué avant une journée d'apprentissage, il aura du mal à mobiliser ses ressources attentionnelles pour encoder de nouvelles informations. De plus, pendant que vous ronflez, votre cerveau travaille pour vous et consolide toutes les nouvelles connaissances acquises en mémoire à long terme. Donc, dormir c’est aussi apprendre et faire bosser son cerveau. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.
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