Pourquoi est-ce qu'on procrastine ?
Et oui, ça vaut le coup de prendre le temps de lire cet article pour ne plus en perdre.
30 mars 2022 · Temps de lecture : 1 min
Ça arrive à tout le monde. On sait qu’on doit effectuer une tâche - du style, faire la vaisselle, préparer une grosse prez’ ou réviser ses partiels -, mais franchement scroller sur TikTok est bien plus attrayant. Du coup, on repousse, on repousse. On procrastine. On sait que c’est mal mais on le fait quand même. Mais pourquoi ?
Deux types de motivations
Il n’y a pas une mais des motivations. On distingue ainsi la motivation extrinsèque de la motivation intrinsèque. La première, c’est quand nos actions sont motivées par une récompense ou un gain extérieur. Par exemple, quand on révise pour avoir une bonne note aux partiels. Alors que la motivation intrinsèque vient de nous-même. Par exemple, apprendre quelque chose parce que ça nous intéresse vraiment.
Et la nature de ce qui motive nos actions change tout. C’est pour ça, qu’on est plus enclin à aller au ciné qu’à faire la vaisselle qui traîne dans l’évier depuis plusieurs jours. Dans le premier cas, la motivation est intrinsèque alors que pour la vaisselle, on est clairement sur une récompense externe - avoir une cuisine propre - et qui ne se manifeste qu’après avoir accompli la tâche. Et évidemment, notre cerveau préfère les activités qui offrent une récompense immédiate. Là, pas question de procrastiner.
C’est pas moi, c’est mon cerveau
La structure de notre cerveau est particulièrement efficace pour répondre à nos motivations internes. Et c’est grâce à notre cortex cingulaire antérieur et notre système dopaminergique. En gros, lorsque notre cerveau a tout ce qu’il lui faut, il libère de la dopamine, qu’on appelle aussi l’hormone du bonheur.
Du coup, quand on fait quelque chose qui nous plaît, on apprend plus facilement, on est plus concentré, plus impliqué, alerte, créatif et on se donne plus en cas de difficulté. Bref, on est plus motivé.
Le problème est qu’on ne peut pas toujours s’en remettre à notre motivation intrinsèque. Parce qu’il y a des tâches ennuyeuses mais nécessaires qu’on doit faire - comme la vaisselle. Pour les faire, on doit souvent trouver des sources de motivation extrinsèque. C’est beaucoup moins puissant que la motivation intrinsèque mais ça fonctionne quand même. Car si on n’a ni motivation intrinsèque, ni motivation extrinsèque, c’est la procrastination assurée.
Qui sont les procrastinateurs ?
D’après la recherche en neurosciences, le cerveau des procrastinateurs et procrastinatrices a tendance à favoriser les récompenses immédiates. À la différence, des personnes qui ne procrastinent presque jamais - oui, oui, elles existent.
En 2016, des chercheurs ont montré qu’il existe un lien entre le biais de négativité et la procrastination. Pourquoi ? Parce que lorsque qu’on se juge négativement, on utilise un réseau neuronal appelé le Default Mode Network (DMN). Sauf que ce DMN est aussi le réseau qu’on utilise pour s’organiser et planifier des activités. Résultat : si on utilise le DMN pour se juger négativement, il a moins de bande passante pour planifier et organiser. Comme nous l’expliquait la chercheuse Stacy Callaghan, la procrastination touche une bonne partie des personnes sujettes au syndrome de l’imposteur - et donc qui ont tendance à se dévaloriser.
Et savoir pourquoi on procrastine est le premier pas pour trouver des solutions et booster sa motivation avec quelques exercices simples.
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