Ces questions qu’il est interdit de poser en entretien

En matière d’entretien d’embauche, il y les questions auxquelles il faut se préparer et celle auxquelles on ne se prépare pas… car elles sont interdites. En matière de processus de recrutement le Code du travail est très clair : « les informations demandées, sous quelque forme que ce soit, au candidat à un emploi ne peuvent avoir comme finalité que d'apprécier sa capacité à occuper l'emploi proposé ou ses aptitudes professionnelles. Ces informations doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l'emploi proposé ou avec l'évaluation des aptitudes professionnelles. »

De plus, l’article L1221-6 du Code du travail liste explicitement les éléments qui peuvent constituer une discrimination à l’embauche. Et c’est valable pour tous les contrats, y compris les stages. Sauf que dans les faits, les règles ne sont pas toujours respectées. Alors il vaut mieux connaître à l’avance ces questions que les recruteurs n’ont pas le droit de vous poser.

Les questions concernant la famille

La situation familiale d’un ou une candidate n’a a priori rien à voir avec sa capacité à effectuer un emploi. Du coup, toutes les questions qui y sont liées sont bannies.

Exemples de question interdites :

• Êtes-vous marié, célibataire ou divorcé ?
• Avez-vous des enfants ?
• Quel âge ont vos enfants ?
• Habitez-vous seul ?

Comptez-vous avoir des enfants prochainement ?

Les questions concernant la santé

En théorie, l’état de santé d’une personne ne peut constituer un frein à l’emploi. Quel que soit l’état de santé, ce n’est pas à un recruteur de déterminer si le ou la candidate est physiquement apte. C’est une responsabilité qui incombe à la médecine du travail et c’est bien pour ça qu’une visite médicale est obligatoire en début de contrat.

Exemples de question interdites :

• Êtes vous atteinte d’une maladie ?
• Souffrez-vous d’un handicap ?
• Êtes vous séropositif ?

Mention spéciale pour la question « êtes vous enceinte ? » qui réalise la prouesse d’être à la fois dans le domaine de la santé et de la famille. 

Les questions concernant l’apparence physique

Un recrutement doit être fondé sur les compétences et la capacité à occuper un poste, pas sur l’apparence physique. Évidemment, impossible de masquer son apparence lors d’un entretien mais ce n’est pas pour ça que le recruteur à le droit d’en profiter pour poser des questions.

Exemples de question interdites :

• Est-ce que vous avez des tatouages ?
• Quelle est votre couleur de cheveux naturelle ?
• Combien pesez-vous ?

Les questions concernant la vie privée

On parle suffisamment de l’équilibre vie pro/vie perso pour savoir qu’il ne faut pas mélanger les deux. Orientation sexuelle, croyances religieuses, origines et même passé judiciaire n’ont donc rien à faire dans un entretien.

Exemples de question interdites :

• Êtes vous hétéro, bi ou homosexuel ?
• Pratiquez-vous une religion ?
• Depuis quand vivez-vous en France ?
• D’où vient votre accent ?
• Avez-vous déjà été condamné à une peine de prison ?

Les questions concernant les engagements et idées

Qu’ils soient politiques, syndicaux ou associatifs, vos engagements ne regardent que vous. Pas votre futur employeur.

Exemples de question interdites :

• Que pensez-vous de tel parti politique ?
• Pour qui pensez-vous voter aux prochaines élections ?
• Êtes-vous syndiqué ?
• Êtes-vous impliqué dans une association ?

Et quelques exceptions 

Évidemment, dès qu’il y a une règle, il y a toujours des exceptions. Le code du travail n’y échappe. Dans certaines situations spécifiques à certains postes, les recruteurs peuvent poser des questions qui sont généralement interdites. C’est le cas de certaines professions pour lesquelles un casier judiciaire vierge doit être présenté. Il s’agit surtout des métiers qui impliquent des contacts avec des mineurs, en lien avec la surveillance ou le domaine bancaire. Autres exceptions : l’apparence physique. Dans un contexte artistique, l’emploi peut être conditionné à des éléments physiques comme pour recruter une comédienne ou un mannequin.